Langues germaniques
Langues germaniques |
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Région |
à l'origine :
nord de l'Allemagne actuelle, sud de la Scandinavie ; puis Europe du Nord-Ouest, Europe centrale, Scandinavie, côtes de la Mer Baltique, îles de l'Atlantique Nord ; expansion mondiale
par la suite |
Classification par famille |
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o
-langues germaniques |
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Codes de langue |
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gem |
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gem |
|
Les langues germaniques sont
une branche de la famille des langues
indo-européennes. Elles descendent toutes du proto-germanique. L'étude de ces langues se
nomme la germanistique. Elles
furent d'abord parlées par les peuples germaniques,
qui vivaient au voisinage des Baltes, des Celtes et des Italiques et entrèrent
en contact avec l'Empire romain sur ses confins. Ces
langues partagent plusieurs traits définitoires, parmi lesquels d'importantes
mutations consonantiques décrites par les lois de Grimm et de Verner (auxquelles on peut ajouter
la seconde
mutation consonantique pour le vieux haut-allemand),
ainsi qu'un important lexique indo-européen.
Les langues germaniques les plus parlées
actuellement sont celles de la branche
occidentale, à savoir l'anglais, l'allemand, et le néerlandais, ainsi que les langues scandinaves,
principalement le suédois, le danois et le norvégien. L'afrikaans, langue issue du néerlandais, est
aussi parlée par plusieurs millions de personnes.
Sommaire
o 2.1Le
proto-germanique ou germanique commun
o 2.2Expansion
géographique durant l' Antiquité
§ 2.3.3Transcription
latine des langues germaniques modernes
·
3Caractéristiques
linguistiques
o 3.1La première
mutation consonantique ou la Loi de Grimm
o 3.2L'existence de
deux temps : le présent et le prétérit
o 3.3L'existence de
deux classes de verbes : les verbes faibles et les verbes forts
o 3.4Double flexion
adjectivale
o 3.5Un accent
d'intensité sur la première syllabe du radical
Liste et classification[modifier | modifier
le code]
Cette classification-ci ne fait
toutefois pas l’unanimité parmi les linguistes. Au xixe siècle, certains (J. Adeling, R. Rask, Jacob Grimm, August Schleicher) envisageaient une autre
répartition[réf. nécessaire].
Conforté par l’archéologie de R. Hachmann,[réf. nécessaire] Witold Mańczak remplace la division
des langues germaniques en un groupe septentrional, un groupe occidental et un
groupe oriental par une division en un groupe septentrional, un groupe central
(allemand, néerlandais, frison et anglais) et un groupe méridional (gotique).
Cela entraîne une révision de la loi de Verner[réf. nécessaire].
Pour voir la liste complète des langues par famille dont
cette liste est tirée.
Les langues germaniques en Europe
Branche nordique :
Groupe nordique occidental :
·
islandais
·
féroïen
·
norvégien
Groupe nordique oriental :
·
suédois
·
danois
Branche occidentale :
Groupe anglo-frison :
·
scots
·
anglais
·
langues frisonnes
Groupe allemand :
·
néerlandais
·
bas allemand
·
haut allemand
·
branche nordique,
septentrionale ou scandinave
o
groupe nordique occidental
§
vieux norrois †
§
norne †
§
féroïen
§
norvégien nynorsk (landsmål)
o
groupe nordique oriental
§
suédois
§
danois
§
gutnisk
·
petuh (parler transitionnel liant mixte
bas-allemand/danois à un substrat haut-allemand)
o
sous-branche anglo-frison
§
groupe anglais
§
anglais
§
scots
§
Yola
(langue) (en) †
§
fingalien †
o
sous-branche germano-néerlandaise
§
sous-groupe bas-francique
§
vieux-francique †
§
thiois (ou dietsch)
§
sous-groupe bas saxon
§
brandebourgeois (Nord & Mittelmärkisch) (de)
§
groupe haut-allemand
§
allemand
§
sous-groupe moyen-allemand
§
palatin
§
hessois
§
silésien
§
sous-groupe allemand supérieur
§
souabe
§
alsacien
§
bavarois
§
yiddish
o
gotique (éteint)
o
burgonde (éteint et non attesté)
o
vandale (éteint
et pratiquement pas attesté)
Origines et développement[modifier | modifier le code]
Le proto-germanique ou germanique commun[modifier | modifier le code]
Carte des cultures de
l'âge de fer pré-romain. La zone en rouge correspond à l'ère culturelle de l'âge du bronze danois.
La zone en rose correspond à la culture de Jastorf.
Ces deux régions forment l'habitat primitif des premières cultures germaniques
et du germanique commun.
Tout comme le proto-indo-européen,
le proto-germanique est
une langue non attestée, reconstituée au moyen de la méthode comparative.
Cependant, quelques inscriptions rédigées dans une écriture
runique de Scandinavie, datant d'environ 200 de notre ère, représentent
une étape du proto-norrois ou,
selon Bernard Comrie, du germanique commun tardif, suivant immédiatement
le stade du germanique commun.
Le fond lexical du germanique commun
révèle un certain pourcentage de racines et de morphes qui ne s'expliquent pas
par l'indo-européen (du moins en l'état de la recherche). Certains linguistes
avaient émis l'hypothèse que
le proto-germanique pourrait être un créole obtenu à la suite d'un contact avec
une autre langue indo-européenne du type satem ou une langue
non-indo-européenne (sans doute ouralienne). La première mutation consonantique
ou la relative simplification morphologique du germanique commun (voir infra)
pourrait être, selon certains linguistes qui avancent cette hypothèse, le
résultat de ce contact répété entre des populations de langues différentes. Le
germanique n'étant pas une langue mixte et instable du type "créole",
on interprète ses traits comme des archaïsmes à l'intérieur de l'indo-européen.
La part du lexique germanique qui ne s'explique pas par l'indo-européen ne
s'explique pas par l'ouralien et fait donc postuler un substrat venant d'une
langue nord-occidentale (non IE) disparue (et inconnue). V. I. Georgiev a
montré comment des liens génétiques unissent les langues germaniques, baltes et
slaves à l'intérieur d'un groupe IE du Nord, qu'on peut situer au Mésolithique.
Expansion géographique durant l' Antiquité[modifier | modifier le code]
Il est possible que des populations
indo-européennes soient arrivées dans le sud de la Scandinavie vers le milieu
du IIIe millénaire av. J.-C., développant par la
suite la culture de l'âge du bronze danois au
début du IIe millénaire. On suppose que le sud de la
Scandinavie est le foyer originel du proto-germanique primitif dans la mesure
où c'est la seule région peuplée par des locuteurs germaniques qui ne conserve
aucune trace de toponymes pré-germaniques1. Mais il est probable que ce peuplement
ne fut qu'un apport récent dans une région déjà indo-européenne au néolithique.
Entre le ve et le ier siècles av.
J.-C., les locuteurs du germanique commun entrent en contact avec les Celtes
continentaux. Un certain nombre d'emprunts aux langues celtiques datant de
cette époque ont ainsi été identifiés. Vers le ier siècle av. J.-C., l'aire
d'expansion des peuples germaniques atteint le Danube et le Rhin Supérieur.
C'est à peu près à cette époque, à l'est de la Vistule, que des locuteurs
germaniques entrent en contact avec les cultures slaves primitives, comme en
attestent quelques emprunts germaniques en proto-slave.
L'expansion des
Germains à la fin de l'âge du bronze danois (à partir de -750)
C'est à partir du iiie siècle apr. J.-C. et
les Grandes Invasions que
les langues germaniques vont connaître une période de large expansion
géographique, en particulier en Europe de l'Ouest : Angles, Saxons et Jutes en
Bretagne (actuelle Angleterre), Lombards et Ostrogoths en Italie, Wisigoths et Suèves dans la péninsule ibérique, Burgondes et Francs en Gaule, Vandales en Sicile et en Afrique du nord.
Dans la plupart de ces régions, malgré une période relativement longue de
coexistence et de diglossie avec les
langues des peuples envahis, elles ne se maintiendront pas et disparaîtront,
laissant cependant derrière elles un superstrat non négligeable dans la
plupart des langues romanes modernes. Ce fut par exemple le cas en Gaule, où
le francique (langue
westique non attestée), sera parlé durant plusieurs siècles par l'aristocratie
mérovingienne et carolingienne, influençant de manière sensible le gallo-roman parlé par la population
autochtone.
Premières traces écrites[modifier | modifier
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Un exemplaire de
la Bible de Wulfila,
premier livre en langue gotique dont une copie se trouve à la bibliothèque d'Uppsala (Suède) : le Codex
Argenteus.
L'alphabet gotique[modifier | modifier
le code]
C'est aux premiers siècle de notre ère
que les premiers textes en langues germaniques apparaissent. Le document le
plus ancien est la Bible écrite en langue gotique au ive siècle apr. J.-C. par l'évêque Wulfila qui fut à la tête d'une
communauté de Wisigoths chrétiens en Mésie (Bulgarie).
Wulfila est l'auteur d'une traduction de
la Bible grecque de la Septante en langue gotique afin
d'évangéliser le peuple ; de cette traduction, il nous reste
principalement les trois quarts du Nouveau Testament, et quelques
fragments de l’Ancien. Le meilleur manuscrit, le Codex Argenteus, date du vie siècle, conservé et transmis par
des Ostrogoths d'Italie du nord. Il contient de larges passages
des quatre évangiles. Le second parmi les principaux manuscrits est le Codex
Ambrosianus, qui contient des passages plus épars du Nouveau
Testament (dont des extraits des évangiles et des Épîtres),
de l'Ancien testament (Néhémiah) ainsi que des
commentaires nommés Skeireins. Il est
vraisemblable que le texte original ait été quelque peu modifié par les
copistes ; le texte étant une traduction du grec, la langue attestée par
le Codex Argenteus est émaillée d'hellénismes, ce qui se
constate surtout dans la syntaxe, qui copie souvent celle de la langue de
départ. Le gotique de Wulfila, de la Skeireins et de divers
manuscrits est écrit au moyen d'un alphabet original inventé vraisemblablement
par Wulfila lui-même, que l'on nomme « alphabet gotique ». Il n'a rien à voir
avec ce qu'on appelle communément les « lettres gothiques », qui
sont, elles, des lettres de l'alphabet latin telles qu'écrites en Occident
dans les manuscrits du xiie au xive siècle, devenues plus tard ce que
l'on désigne en Allemagne sous le terme de Fraktur.
Les runes[modifier | modifier le
code]
Certaines langues germaniques les plus
anciennes, utilisaient un alphabet runique ou futhark (terme
formé à partir du nom des six premières lettres de cet alphabet). C'est dans
cet alphabet qu'apparaissent les première traces cohérentes (c'est-à-dire
composées de phrases complètes) de proto-norrois (et donc en langue
scandinave) vers le iiie siècle apr.
J.-C. La première inscription en langue germanique westique serait l'inscription
runique de Bergakker découverte en 1996 et datant du ve siècle.
L'origine des runes est mal connue mais
on s'accorde à dire que le Futhark est un mélange d’alphabets italique
nordique/alpin avec une influence latine2, qui aurait été l'alphabet des Hérules, une tribu germanique vivant dans les
Alpes. Quelques lettres ont une origine latine évidente, par exemple les runes
pour /f/(ᚠ) et /r/(ᚱ), d’autres qui
rappellent — au moins au niveau du format — l’alphabet alpin, par exemple la
rune /h/(ᚺ). Il y a aussi des symboles qui peuvent
être aussi bien alpins que latins, par exemple la rune /i/(ᛁ).
L'utilisation des runes (le mot vient
d'une racine celtique et germanique qui signifie "secret" ou
"chuchotement") est restée très limitée dans les langues westiques
(car vite remplacées par l'alphabet latin lors de la christianisation) et
pratiquement inexistante dans les langues ostiques (on dénombre quelques
inscriptions identifiées comme étant du gotique, mais cela reste débattu). Une
forme spécifique de cet alphabet appelée futhorc a
par ailleurs été utilisée en Angleterre (surtout sur la côte est) par les
Anglo-Saxons et sur le continent par les Frisons à partir du vie siècle. On dénombre environ 200
artefacts sur lesquels figurent des runes anglo-frisonnes. Les runes seront en
revanche beaucoup plus utilisées dans leur forme scandinave (aussi
appelée futhark récent),
surtout entre le ixe et le xie siècles, avant d'être à leur tour
remplacées par l'alphabet latin. Leur usage perdurera toutefois jusqu'à la fin
du Moyen Âge et même aux xixe et xxe siècles dans la province
de Dalécarlie en Suède.
Deux runes furent adoptées dans la
transcription latine du vieil anglais : le thorn þ (pour
transcrire la fricative interdentale) et le wynn ƿ (pour
la transcription du [w]). Ces deux caractères seront remplacés respectivement
par <th> et <w> en moyen anglais. L'islandais moderne utilise
encore le thorn.
Transcription latine des langues
germaniques modernes[modifier | modifier le code]
C'est plus tard que les prêtres et les
moines chrétiens d'origine germanique, qui utilisaient le latin en
plus de leur langue maternelle,
ont commencé à utiliser l'alphabet latin pour
noter leur propre langue. Au fil des siècles, il a fallu, pour ce faire,
étendre les capacités, somme toute réduites, de l'alphabet latin, en
développant l'usage de diacritiques (l'umlaut en allemand : ä, ö, ü,
le rond en chef en suédois, danois et norvégien : å, etc.),
de ligatures (æ en vieil anglais, en islandais, danois et norvégien, eszett ß en allemand, etc.)
de digrammes (sc en vieil
anglais, ch néerlandais, allemand, etc., sh en
anglais, sch en allemand, néerlandais, etc.) et de lettres
supplémentaires (thorn þ et edh ð en vieil anglais et islandais, yogh ȝ et wynn ƿ en
vieil anglais, etc.).
Caractéristiques linguistiques[modifier | modifier le code]
On considère traditionnellement que les
langues germaniques se distinguent des autres langues indo-européennes par cinq
caractéristiques. Trois sont morphologiques, deux sont phonétiques. Le
germanique présente au sein du groupe indo-européen des parentés avec l'italique qui est le résultat d'un
voisinage ancien sans doute antérieur aux contacts avec le celtique, langue avec laquelle le germanique
possède davantage d'affinités3.
La première mutation consonantique ou la
Loi de Grimm[modifier | modifier le code]
La loi de Grimm est une loi
de phonétique historique qui décrit l'évolution
des consonnes occlusives du proto-germanique,
l'ancêtre des actuelles langues germaniques, à partir de celles de
l'indo-européen commun, vraisemblablement au cours du Ier millénaire av.
J.-C. Cette loi doit son nom au philologue allemand Jacob Grimm, qui est le premier à l'avoir
décrite systématiquement en 1822.
Les mutations
phonétiques décrites par cette loi sont profondes et ont
redessiné entièrement le système phonologique des occlusives dans les langues
germaniques :
·
Les occlusives sourdes du proto-indo-européen se transforment en fricatives sourdes en germanique commun,
·
Les occlusives sonores du proto-indo-européen se transforment en occlusives
sourdes en germanique commun,
·
Les occlusives aspirées perdent leur aspiration.
Mutation |
Exemples tirés de langues germaniques |
Exemples tirés d'autres langues indo-européennes |
*[p]→[f] |
anglais foot,
allemand Fuß, gotique fōtus,
islandais fótur, danois fod,
suédois et norvégien fot, néerlandais voet |
latin pēs, sanskrit पाद (pāda), lituanien pėda |
*[t]→[þ] |
anglais third,
vieux-haut-allemand thritto, gotique þridja,
islandais þriðji |
latin tertius,
gaélique treas, lituanien trys |
*[k]→[h] |
anglais hound,
néerlandais hond, allemand Hund,
gotique hunds, islandais hundur |
latin canis,
gaelique cú |
*[b]→[p] |
anglais lips,
suédois läpp, néerlandais lip |
latin labia |
*[d]→[t] |
anglais ten,
néerlandais tien, gotique taíhun,
islandais tíu, danois et norvégien ti,
suédois tio |
latin decem,
gaelique deich, lituanien dešim |
*[g]→[k] |
anglais cold,
néerlandais koud, allemand kalt,
islandais kaldur, danois kold,
suédois kall |
latin gelū |
La mise au jour de ces mécanismes sera
complétée en 1875 par la Loi de Verner, qui expliquera certaines
irrégularités et « exceptions » constatées au fil du temps :
alors que la loi de Grimm prévoit que les occlusives sourdes de
l'indo-européen deviennent des fricatives sourdes en germanique
commun, dans certains cas, ces fricatives sont sonores. Verner a démontré que
la place de l'accent en indo-européen joue un rôle dans ces exceptions :
« les fricatives germaniques se voisent sauf à l'initiale et
sauf si la syllabe précédente était tonique en
indo-européen ».
L'existence de deux temps : le
présent et le prétérit[modifier | modifier le code]
Là où la plupart des langues
indo-européennes connaissent un grand nombre de formes verbales, de temps et de
modes, les langues germaniques n'en connaissent que deux : le présent et
le prétérit. Dans la plupart des langues germaniques modernes, les autres
formes verbales sont en général des formes périphrastiques assez récentes
(attestées à l'époque médiévale) qui relèvent de la modalité ou de l'aspect.
Ainsi, le futur est souvent formé à partir d'un auxiliaire modal (will en
anglais, zullen en néerlandais).
L'existence de deux classes de
verbes : les verbes faibles et les verbes forts[modifier | modifier le code]
Toutes les langues germaniques ont deux
classes de verbes. Les « verbes forts », qui sont la plupart du temps
des verbes anciens datant du proto-indo-européen. Ils ont conservé une
conjugaison par alternance vocalique ou ablaut, c'est-à-dire par changement de la
voyelle du radical. Dans les langues germaniques modernes, ce changement a lieu
au prétérit et au participe passé (sing, sang, sung en
anglais ou singen, sang, gesungen en
allemand), occasionnellement aux 2e et 3e personnes
du singulier du présent (ich helfe mais er hilft en
allemand). Ces verbes sont parfois appelés « irréguliers » car ils
sont minoritaires.
Les « verbes faibles » sont
des créations plus récentes (souvent par dérivation). Ils se conjuguent non par
apophonie mais par addition d'un suffixe en dentale au prétérit et au participe
passé : -ed en anglais (to deem, I deemed), -t- en
allemand (kaufen, ich kaufte). Ces verbes sont souvent appelés
« réguliers » car ils sont majoritaires et productifs (un nouveau
verbe est normalement un verbe faible).
Double flexion adjectivale[modifier | modifier le code]
La morphologie des adjectifs du
proto-indo-européen était calquée sur celle du nom, comme restera plus ou moins
le cas en latin, par exemple. Les langues germaniques développeront un tout
autre système : la morphologie de l'adjectif épithète dépend du degré de
détermination du groupe nominal. Si le nom est fortement déterminé (au moyen
d'un article défini, d'un possessif ou d'un demonstratif, par exemple), on aura
recours à une déclinaison dite « faible » (en allemand :der
kleine Wagen,"la petite voiture"). Si le nom est
indéterminé ou déterminé avec un article indéfini, on aura recours à une
déclinaison dite « forte » (en allemand : ein kleiner Wagen, "une
petite voiture"). Ce double paradigme existe encore en néerlandais et dans
les langues scandinaves (en fin bil/den fina bilen en
suédois). En anglais, en revanche, l'adjectif est totalement invariable depuis
la fin de la période moyen-anglaise. Le vieil anglais et le moyen anglais
précoce faisaient cependant cette distinction (gōd cyning/se gōda cyning bon
roi/le bon roi).
Un accent d'intensité sur la première
syllabe du radical[modifier | modifier le code]
En proto-indo-européen, l'accent tonique
était un accent de hauteur (appelé
également accent tonal) qui pouvait tomber sur n'importe quelle syllabe du mot.
Dans les langues germaniques, l'accent tonique devient un accent d'intensité.
Sa place devient fixe puisqu'il tombe normalement sur la première syllabe du
radical (en allemand : 'arbeiten, ver'arbeiten). Cette
règle ne vaut que pour les mots natifs. Ceci explique la grande irrégularité de
l'anglais dans ce domaine : le vieil anglais respectait ce schéma
accentuel jusqu'à l'arrivée massive d'emprunts français en moyen anglais.
Vocabulaire[modifier | modifier
le code]
Exemples de mots se ressemblant en scots, anglais, vieil anglais, frison occidental, vieux saxon, néerlandais, bas-saxon, allemand, suédois, danois, norvégien, islandais, vieux norrois et féroïen.
français |
scots |
anglais |
vieil anglais |
frison occidental |
vieux saxon |
néerlandais4 |
bas-saxon |
allemand |
suédois |
danois |
norvégien bokmål |
islandais |
vieux norrois |
féroïen |
être (verbe) |
tae be |
to be |
wesan, bēon, sēon |
wêze |
wesan, sīn |
zijn, wezen |
wesen, sien |
sein |
vara |
være |
være |
vera |
vera |
vera |
je suis |
Ic am |
I am |
iċ bēom, eom |
ik bin |
ik bium |
ik ben |
ik bün |
ich bin |
jag är |
jeg er |
jeg er |
ég er |
ék em / er |
eg eri |
tu es |
thoo art |
(vieilli) thou art |
þū bist, eart |
do bist |
thū bist |
je bent |
du büst |
du bist |
du är |
du er |
du er |
þú ert |
þù ert |
tú ert |
il est |
he is |
he is |
hē is, bið |
hy is |
hē is |
hij is |
he is |
er ist |
han är |
han er |
han er |
hann er |
hann er |
hann er |
nous sommes |
we are |
we are |
wē sind(on), bēoð |
wy binne |
wī sind(un) |
we zijn |
wi sünd |
wir sind |
vi är |
vi er |
vi er |
við erum |
við erm |
vit eru |
vous êtes |
ye are |
you are |
ġē sind(on), bēoð |
jimme, jo binne |
gī sind(un) |
jullie zijn |
ji sünd |
ihr seid |
ni är |
I er |
dere er |
þið eruð |
þið erð |
tit eru |
ils sont |
thay are |
they are |
hīe sind(on), bēoð |
hja, sy binne |
siu/sia sind(un) |
zij zijn |
se sünd |
sie sind |
de är |
de er |
de er |
þeir eru |
Þeir erù |
teir eru |
moi |
me |
me |
mē |
my |
mī |
me, mij |
mi |
mich, mir |
mig |
mig |
meg |
mig, mér |
mig |
mig |
toi |
thee |
(vieilli) thee |
þē |
dy |
thī |
je, jou |
di |
dich, dir |
dig |
dig |
deg |
þig, þér |
þig |
teg |
lui |
him |
him |
him |
him |
imu |
hem |
em |
ihn, ihm |
honom |
ham |
ham |
honum |
hannom |
hann |
elle |
her |
her |
hire |
hja/sy |
iru |
haar |
ehr |
ihr |
henne |
hende |
henne(s) |
henni |
henni |
hon |
nous |
us |
us |
ūs |
ùs |
ūs |
ons |
us, uns |
uns |
oss |
os |
oss |
okkur |
ossr |
okkum |
vous |
ye |
you |
ēow |
jo, jimme |
iuw |
jullie |
ju |
euch |
ni |
jer |
de |
ykkur |
þig |
tykkum |
eux |
thaim |
them |
him |
hja/sy |
im |
ze, hen |
jüm |
sie, ihnen |
dem |
dem |
dem |
þám |
þám |
teimum |
mon |
ma |
my |
mīn |
myn |
mīn |
mijn |
mien |
mein |
mi, yen |
min |
min |
mín, mitt |
mínn |
mín |
ton |
tha |
(vieilli) thy |
þīn |
dyn |
thīn |
jouw |
dien |
dein |
din, ditt |
din, dit |
din, ditt |
þín, þitt |
þín(n) |
tín |
son |
his |
his |
his |
syn |
is |
zijn |
sien |
sein |
hans, sin |
hans, sin |
hans |
hans |
hans |
hans |
sa |
her |
her |
hire |
har |
ira |
haar |
ehr |
ihr |
henne |
hende |
hennes |
hennar |
henni |
hennar |
notre |
oor |
our |
ūre |
ús |
ūsar |
ons |
us, uns |
unser |
vår |
vort, vor |
vår |
okkar |
ossr |
okkara |
votre |
yer |
your |
ēower |
jim |
iuwar |
jouw |
juun |
euer |
eder |
jeres |
deres |
ykkar |
geirr |
tykkara |
leur |
thair |
their |
hira |
harren |
iro |
hun |
ehr |
ihr |
deres |
deres |
deres |
þeirra |
Þeirr |
teirra |
aller |
to gae, gang |
to go |
gān, gangan |
gean |
gān, gangan |
gaan |
gahn |
gehen |
gå |
gå |
gå |
ganga |
ganga |
ganga |
venir |
to cam |
to come |
cuman |
komme |
kuman |
komen |
kamen |
kommen |
komma |
komme |
kome |
koma |
koma |
koma |
avoir |
to hae |
to have |
habban |
hawwe |
hebbian |
hebben |
hebben |
haben |
ha |
have |
ha |
hafa |
hafa |
hava |
faire (effectuer) |
to dae |
to do |
dōn |
dwaan |
dōn |
doen |
doon |
tun |
göra |
gøre |
gjøre |
gera |
gjéra |
gera |
faire (confectionner) |
to mak |
to make |
macian |
meitsje |
makon |
maken |
maken |
machen |
göra |
gøre |
lage |
gera |
gjéra |
gera |
tenir |
to haud |
to hold |
healdan |
hâlde |
haldan |
houden |
holen |
halten |
hålla |
at holde |
å holde |
að halda |
að holda |
at hødda |
peuple |
theid |
(vieilli) thede |
þēod |
tjed |
thiod |
(vieilli) diet |
(vieilli) Diet |
(vieilli) Diet |
tjod |
(vieilli) tjod |
tjod |
þjóð |
þjóð |
tjóð |
peuple |
fowk |
folk |
folc |
folk |
folk |
volk |
Volk |
Volk |
folk |
folk |
folk |
fólk |
fólk |
fólk |
amour |
lee(f) |
love |
lēof, lufu |
leafde |
liof, luƀa |
liefde |
Leevde |
Liebe |
ljuv ('cher') |
ljuv ('cher') |
ljuv ('cher') |
ljúfur ('cher') |
ljúfr ('cher') |
ljúvur ('cher') |
pomme |
aiple |
apple |
æppel |
appel |
appul, appel |
appel |
Appel |
Apfel |
äpple |
æble |
eple |
epli |
epli |
epli |
poisson |
fish |
fish |
fisc |
fisk |
fisk |
vis |
Fisch |
Fisch |
fisk |
fisk |
fisk |
fiskur |
fiskr |
fiskur |
loup |
wulf |
wolf |
wulf |
wolf |
wulf |
wolf |
Wulf |
Wolf |
ulv |
ulv |
ulv |
úlfur |
úlfr |
úlvur |
renard |
fox |
fox |
fox |
foks |
fohs, vohs |
vos |
Voss |
Fuchs |
räv |
ræv |
rev |
refur |
refr |
revur |
cheval |
pard |
horse, pard |
hors, hros |
hynder |
hros, hors |
paard, ros |
Peerd, Ros |
Pferd |
häst |
hest |
hest |
hestur |
hestr |
hestur |
chat |
cat |
cat |
catt(e) |
kat |
katta |
kat |
Katt |
Katze |
Katt |
kat |
katt |
köttur |
kattr |
kattur |
ours |
bear |
bear |
bera |
bear |
bero |
beer |
Boor |
Bär |
björn |
bjørn |
bjørn |
björn |
björn |
bjørn |
chien |
hound |
dog, hound |
hund |
hûn |
hund |
hond |
Hund |
Hund |
hund |
hund |
hund |
hundur |
hunnr |
hundur |
garçon |
boy |
boy |
cnafa |
jonge |
knaƀo |
jongen, knaap |
Jung, Knaav |
Junge, Knabe |
pojke |
dreng/knaegt |
gutt |
drengur |
drengr |
drongur |
jeune fille |
girl |
girl |
mæġþ |
famke |
māgað |
maagd, meid |
Deern, Mäken |
Mädchen |
flicka |
pige, jente |
pike, jente |
stelpa, stúlka |
stjélpa |
genta |
vierge |
maid |
maid |
mæġþ |
faam |
māgað |
maagd |
Määgd |
Mädchen |
piga |
stuepige |
stuepike |
mey |
piga |
kona |
livre |
beuk |
book |
bōc |
boek |
bōk |
boek |
Book |
Buch |
bok |
bog |
bok |
bók |
bók |
bók |
père |
fither |
father |
fæder |
heit |
fadar |
vader |
Vader |
Vater |
fader, far |
fader |
fader, far |
faðir |
faðri |
fađir |
mère |
mother |
mother |
mōdor |
mem |
mōdar |
moeder |
Moder |
Mutter |
moder, mor |
moder |
moder, mor |
móðir |
móðir |
móđir |
fils |
sen |
son |
sunu |
soan |
sunu |
zoon |
Söhn |
Sohn |
son |
søn |
sønn |
sonur |
sonr |
sonur |
fille (descendante) |
dochter |
daughter |
dohtor |
dochter |
dohtar |
dochter |
Dochter |
Tochter |
dotter |
datter |
datter |
dóttir |
dóttri |
dóttir |
frère |
brother |
brother |
brōðor |
broer |
brōðar |
broeder |
Broder |
Bruder |
broder, bror |
broder, bror |
broder, bror |
bróðir |
bróðri |
bróđir |
sœur |
sister |
sister |
sweostor |
suster |
swestar |
zuster |
Süster |
Schwester |
syster |
søster |
søster |
systir |
systri |
systir |
zéro (0) |
naught |
zero, naught |
nāht, nāwiht |
nul |
nēowiht |
nul |
null |
null |
noll |
nul |
null |
núll |
núll |
núll |
un (1) |
one |
one |
ān |
ien |
ēn |
één |
een |
eins |
en |
en |
en |
einn |
einn |
eitt |
deux (2) |
twa |
two |
twēgenn |
twa |
twēne |
twee |
twee |
zwei |
två |
to |
to |
tveir, tvær, tvö |
tveir |
tvey |
trois (3) |
thrie/thre |
three |
þrīe |
trije |
thrīe |
drie |
dree |
drei |
tre |
tre |
tre |
þrír, þrjár, þrjú |
þrír |
trý |
quatre (4) |
four/fowr |
four |
fēower |
fjouwer |
fiuwar |
vier |
veer |
vier |
fyra |
fire |
fire |
fjórir, fjórar, fjögur |
fjórir |
fýra |
cinq (5) |
fif, fyve |
five |
fīf |
fiif |
fīf |
vijf |
fief |
fünf |
fem |
fem |
fem |
fimm |
fimm |
fimm |
six (6) |
sex, sax |
six |
siex |
seis |
sehs |
zes |
söss |
sechs |
sex |
seks |
seks |
sex |
seks |
seks |
sept (7) |
sevin |
seven |
seofon |
sân |
siƀun |
zeven |
söven |
sieben |
sju |
syv |
sju |
sjö |
sjö |
sjey |
huit (8) |
eght, eicht |
eight |
eahta |
acht |
ahto |
acht |
acht |
acht |
åtta |
otte |
åtte |
átta |
átta |
átta |
neuf (9) |
nyn, neyne |
nine |
nigon |
njoggen |
nigun |
negen |
negen |
neun |
nio |
ni |
ni |
níu |
níu |
níggju |
dix (10) |
ten |
ten |
tīen |
tsien |
tehan |
tien |
teihn |
zehn |
tio |
ti |
ti |
tíu |
tíu |
tíggju |
roi |
king |
king |
cyning |
kening |
kuning |
koning |
König |
König |
kung |
konge |
konge |
kónungur |
kónungr |
kongur |
reine |
cwan |
queen |
cwēn, cyningen |
keningin |
kuningin, quēna |
koningin |
Königin |
Königin |
drottning |
dronning |
dronning |
drottning |
drotning |
drottning |
qui ? |
wha? |
who? |
hwā? |
wa? |
hwē? |
wie? |
wokeen? |
wer? |
vem? |
hvem? |
hvem? |
hver? |
hverr? |
hver? |
quoi ? |
what? |
what? |
hwæt? |
wat? |
hwat? |
wat? |
wat? |
was? |
vad? |
hvad? |
hva? |
hvað? |
hvat? |
hvat? |
où ? |
whaur? |
where? |
hwǣr? |
wêr? |
hwār? |
waar? |
wo, woneem? |
wo? |
var? |
hvor? |
hvor? |
hvar? |
hvaðan? |
hvar? |
quand ? |
whan? |
when? |
hwonne? |
wannear? |
hwanne? |
wanneer? |
wannehr? |
wann? |
när? |
hvornår? |
når? |
hvenær? |
hvanær? |
nær? |
comment ? |
hou/how? |
how? |
hū? |
hoe? |
hū, hwō? |
hoe? |
wo, woans? |
wie? |
hur? |
hvordan? |
hvordan? |
hvernig? |
hverrso? |
hvussu? |
pourquoi ? |
whey/why? |
why? |
hwȳ? |
wêrom? |
hwī? |
waarom? |
worüm? |
warum? |
varför? |
hvorfor? |
hvorfor? |
hvers vegna? |
hvi? |
hví? |
sang |
blood |
blood |
blōd |
bloed |
blōd |
bloed |
Bloot |
Blut |
blod |
blod |
blod |
blóð |
blóð |
blóđ |
pain |
breid |
bread |
brēad |
brea / bôle |
brōd |
brood |
Broot |
Brot |
bröd |
brød |
brød |
brauð |
brauð |
breyđ |
or (métal) |
gold |
gold |
gold |
goud |
gold |
goud |
Gold |
Gold |
guld |
gold |
gull |
gull |
gull |
gylt |
hiver |
wynter |
winter |
winter |
winter |
wintar |
winter |
Winter |
Winter |
vinter |
vinter |
vinter |
vetur |
vettr |
vetur |
eau |
watter |
water |
wæter |
wetter |
watar |
water |
Water |
Wasser |
vatten |
vand |
vann |
vatn |
vatn |
vatn |
parler |
ta speik |
to speak |
sprecan |
prate |
sprekan |
spreken |
spreken (snacken) |
sprechen |
snacka |
snagge |
snakke |
tala |
spjélla |
spjalla |
soi-même |
sel |
self |
seolf, seolfa |
sels |
self, selƀo |
zelf |
sülvst |
selbst |
själv |
selv |
selv |
sjálfur |
sjélf |
sjálvur |
signifier |
ta meain |
to mean |
mǣnan |
miene, betsjutte |
mēnian |
menen |
menen |
meinen |
mena |
mene |
mene |
meina |
meina |
meina |
demi |
half |
half |
healf |
heal |
half |
half |
half |
halb |
halv |
halv |
halv |
hálfur |
halvt |
hálv |
vivre |
ta lyve |
to live |
libban |
libje |
libbian |
leven |
leven |
leben |
leva |
leve |
leve |
lifa |
lifa |
liva |
verre |
glass |
glass |
glæs |
glês |
glas |
glas |
Glas |
Glas |
glas |
glas |
glass |
gler |
glas |
glas |
blessure |
wound |
wound |
wund, sār |
wûne |
wunda, sēr |
wond, smart, zeer |
Wunn, Smart, Sehr |
Wunde, Sehr |
und, sår |
sår |
sår |
sár |
sárr |
særa |
devoir (verbe) |
to most |
must |
mōtan |
moatte |
mōtan |
moeten |
möten |
müssen |
måste |
måtte |
må |
verða |
másta |
másta |
besoin |
neid |
need |
nȳd, þurf |
noad |
nōd, thurf |
nood |
Noot, Berief, Durf |
Bedarf, Not |
nöd |
nød |
nød |
þörf, neyð |
þurf |
noyð |
devoir |
to sall |
to shall |
sculan |
moatte |
skulan |
moeten |
schölen |
sollen |
ska |
skal |
skal |
skulla |
skùlla |
skula |
arme |
wapyn |
weapon |
wǣpen |
earme |
wāpan |
wapen |
Wapen |
Waffe |
vapen |
vaben |
våpen |
vopn |
vapn |
vapn |
bon |
guid |
good |
gōd |
goed |
gōd |
goed |
goot |
gut |
god |
god |
god |
góður |
góðr |
góđur |
demain |
i morn |
tomorrow |
ætmorġen |
oaremoarn |
atmorgan |
morgen |
morgen |
morgen |
i morgon |
i morgen |
i morgen |
i morgun |
i morgn |
í morgin |
matin |
morn |
morning |
morġen |
moarn |
morgan |
morgen |
Morgen |
Morgen |
morgon |
morgen |
morgen |
morgunn |
morgn |
morgin |
jeune |
yong |
young |
ġeong |
jong |
giung, jung, iung |
jong |
jung |
jung |
ung |
ung |
ung |
ungur |
ungr |
ungur |
vieux |
auld |
old |
eald |
âld |
ald |
oud |
oolt |
alt |
gammal (äldre) |
gamle (ældre) |
gammel (eldre) |
gamall (eldri) |
gamall (ellri) |
gamal (eldir) |
bateau |
schip |
ship |
scip |
skip |
skip |
schip |
Schipp |
Schiff |
skepp |
skip |
skip |
skip |
skip |
skip |
casser |
ta brek |
break |
brecan |
brekke |
brekan |
breken |
breken |
brechen |
bryta, bräcka |
bryde |
bryte |
brjóta |
brjóta |
bróta |
apprendre |
ta learn |
learn |
leornian |
leare |
lernon |
leren |
lehren |
lernen |
lära |
lære |
lære |
læra |
læra |
læra |
voir |
ta sie |
see |
sēon |
sjen |
sehan |
zien |
sehn |
sehen |
se |
se |
se |
sjá |
sjá |
síggja |
donner |
ta gie |
give |
ġiefan |
jaan |
geƀan |
geven |
geven |
geben |
ge, giva |
give |
gi |
gefa |
gefa |
giva |
glace |
ise |
ice |
īs |
iis |
īs |
ijs |
Ies |
Eis |
is |
is |
is |
ís |
ís |
ís |
manger |
ta ete, eit |
to eat |
etan |
ite |
etan |
eten |
eten |
essen |
äta |
æde |
ete, spise |
éta, borða |
éta |
eta |
boire |
ta drynk |
to drink |
drincan |
drinke |
drinkan |
drinken |
drinken |
trinken |
dricka |
drikka |
drikke |
drekka |
drekka |
drekka |
Notes et références[modifier | modifier
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1. ↑ Bell-Fialkoll
(Editor), Andrew (2000). The Role of Migration in the History of the
Eurasian Steppe: Sedentary Civilization v. "Barbarian" and Nomad.
Palgrave Macmillan. p. 117. (ISBN 0-312-21207-0).
2. ↑ Florian Coulmas, The
Blackwell Encyclopedia of Writing Systems, Oxford, Blackwell, 1996 (ISBN 0-631-21481-X)
3. ↑ Henri
Levavasseur, « Aux origines du monde germanique », La Nouvelle
Revue d'histoire, Hors-Série, n°11H, Automne-Hiver 2015, p.
36-39
4. ↑ Georges Kersaudy Langues sans
frontières. À la découverte des langues de l'Europe ps 118-119
Voir aussi[modifier | modifier
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Bibliographie[modifier | modifier
le code]
·
Antoine Meillet, Caractères
généraux des langues germaniques, édition de 1930 enrichie de deux nouveaux
chapitres, CreateSpace Independent Publishing Platform, 2017, 208 p. (ISBN 978-1974616756)
·
(en) Antonsen, E. H., On Defining Stages in Prehistoric
Germanic, Language, 41, 1965, 19ff.
·
(en) Bennett, William H., An Introduction to the Gothic
Language. New York, Modern Language Association of America, 1980
·
(en) Campbell, A. Old English Grammar. London, Oxford
University Press, 1959
·
(en) Cercignani, Fausto, Indo-European
ē in Germanic, dans Zeitschrift für vergleichende Sprachforschung,
86/1, 1972, 104-110.
·
(en) Cercignani, Fausto, Indo-European eu in Germanic,
dans Indogermanische Forschungen, 78, 1973, 106-112.
·
(en) Cercignani, Fausto, Proto-Germanic */i/ and */e/
Revisited, dans Journal of English and Germanic Philology, 78/1,
1979, 72-82.
·
(en) Cercignani, Fausto, Early Umlaut Phenomena in the
Germanic Languages, dans Language, 56/1, 1980, 126-136.
·
(de) Krahe, Hans - Meid, Wolfgang, Germanische
Sprachwissenschaft, Berlin, de Gruyter, 1969
·
(en) Lehmann,
W. P., A Definition of Proto-Germanic, Language, 37,
1961, 67ff.
·
(en) Voyles,
Joseph B., Early Germanic Grammar. London, Academic Press,
1992, (ISBN 0-12-728270-X).
Articles connexes[modifier | modifier
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·
Cartographie
des groupes germano-néerlandais et frison des langues germaniques
·
Hypothèse
du substrat germanique
Liens externes