Langues germaniques

Langues germaniques

Région

à l'origine : nord de l'Allemagne actuelle, sud de la Scandinavie ; puis Europe du Nord-OuestEurope centraleScandinavie, côtes de la Mer Baltique, îles de l'Atlantique Nord ; expansion mondiale par la suite

Classification par famille

·         -langues indo-européennes

o    -langues germaniques

Codes de langue

ISO 639-2

gem

ISO 639-5

gem [archive]

IETF

gem

Glottolog

germ1287 [archive]

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Les langues germaniques sont une branche de la famille des langues indo-européennes. Elles descendent toutes du proto-germanique. L'étude de ces langues se nomme la germanistique. Elles furent d'abord parlées par les peuples germaniques, qui vivaient au voisinage des Baltes, des Celtes et des Italiques et entrèrent en contact avec l'Empire romain sur ses confins. Ces langues partagent plusieurs traits définitoires, parmi lesquels d'importantes mutations consonantiques décrites par les lois de Grimm et de Verner (auxquelles on peut ajouter la seconde mutation consonantique pour le vieux haut-allemand), ainsi qu'un important lexique indo-européen.

Les langues germaniques les plus parlées actuellement sont celles de la branche occidentale, à savoir l'anglais, l'allemand, et le néerlandais, ainsi que les langues scandinaves, principalement le suédois, le danois et le norvégien. L'afrikaans, langue issue du néerlandais, est aussi parlée par plusieurs millions de personnes.

Sommaire

·         1Liste et classification

·         2Origines et développement

o    2.1Le proto-germanique ou germanique commun

o    2.2Expansion géographique durant l' Antiquité

o    2.3Premières traces écrites

§  2.3.1L'alphabet gotique

§  2.3.2Les runes

§  2.3.3Transcription latine des langues germaniques modernes

·         3Caractéristiques linguistiques

o    3.1La première mutation consonantique ou la Loi de Grimm

o    3.2L'existence de deux temps : le présent et le prétérit

o    3.3L'existence de deux classes de verbes : les verbes faibles et les verbes forts

o    3.4Double flexion adjectivale

o    3.5Un accent d'intensité sur la première syllabe du radical

·         4Vocabulaire

·         5Notes et références

·         6Voir aussi

o    6.1Bibliographie

o    6.2Articles connexes

o    6.3Liens externes

Liste et classification[modifier | modifier le code]

Cette classification-ci ne fait toutefois pas l’unanimité parmi les linguistes. Au xixe siècle, certains (J. AdelingR. RaskJacob GrimmAugust Schleicher) envisageaient une autre répartition[réf. nécessaire]. Conforté par l’archéologie de R. Hachmann,[réf. nécessaire] Witold Mańczak remplace la division des langues germaniques en un groupe septentrional, un groupe occidental et un groupe oriental par une division en un groupe septentrional, un groupe central (allemand, néerlandais, frison et anglais) et un groupe méridional (gotique). Cela entraîne une révision de la loi de Verner[réf. nécessaire].

Pour voir la liste complète des langues par famille dont cette liste est tirée.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1f/Germanic_languages_in_Europe.png/330px-Germanic_languages_in_Europe.png

Les langues germaniques en Europe
Branche nordique :
Groupe nordique occidental :

·         islandais

·         féroïen

·         norvégien

Groupe nordique oriental :

·         suédois

·         danois

Branche occidentale :
Groupe anglo-frison :

·         scots

·         anglais

·         langues frisonnes

Groupe allemand :

·         néerlandais

·         bas allemand

·         haut allemand

·         branche nordique, septentrionale ou scandinave

o    groupe nordique occidental

§  vieux norrois †

§  norne †

§  islandais

§  féroïen

§  norvégien nynorsk (landsmål)

o    groupe nordique oriental

§  norvégien bokmål (riksmål)

§  suédois

§  danois

§  gutnisk

§  dalécarlien

·         petuh (parler transitionnel liant mixte bas-allemand/danois à un substrat haut-allemand)

·         branche occidentale

o    sous-branche anglo-frison

§  groupe anglais

§  anglais

§  scots

§  scots d'Ulster

§  Yola (langue) (en) †

§  fingalien †

§  langues frisonnes

§  frison occidental

§  frison oriental

§  frison septentrional

o    sous-branche germano-néerlandaise

§  sous-groupe bas-francique

§  vieux-francique †

§  bas-francique occidental

§  néerlandais

§  flamand occidental

§  flamand oriental

§  zélandais

§  hollandais

§  brabançon

§  afrikaans

§  bas-francique oriental (de)

§  limbourgeois

§  thiois (ou dietsch)

§  sous-groupe bas saxon

§  néerlandais oriental

§  bas-saxon septentrional

§  westphalien

§  ostphalien

§  bas-allemand oriental

§  mecklembourgeois-poméranien

§  brandebourgeois (Nord & Mittelmärkisch) (de)

§  bas-prussien

§  moyen-poméranien (de)

§  poméranien oriental

§  groupe haut-allemand

§  allemand

§  allemand pennsylvanien

§  sous-groupe moyen-allemand

§  moyen-allemand occidental

§  moyen-francique

§  francique ripuaire

§  francique mosellan

§  luxembourgeois

§  francique rhénan

§  francique rhénan lorrain

§  palatin

§  hessois

§  hessois du Nord (de)

§  hessois de l'Est (de)

§  haut et moyen-hessois (de)

§  moyen-allemand oriental

§  Südmärkisch (de)

§  thuringien (de)

§  haut-saxon (de)

§  haut-saxon du Nord (de)

§  silésien

§  haut-prussien (en)

§  sous-groupe allemand supérieur

§  haut-francique

§  francique oriental

§  francique du Main (de)

§  francique méridional

§  alémanique

§  souabe

§  bas-alémanique

§  alsacien

§  moyen-alémanique (de)

§  haut-alémanique

§  alémanique supérieur

§  bavarois

§  bavarois du Nord (de)

§  moyen-bavarois (de)

§  bavarois du Sud (de)

§  yiddish

§  jéddischdaitsch

§  wymysorys

·         branche orientale †

o    gotique (éteint)

o    burgonde (éteint et non attesté)

o    vandale (éteint et pratiquement pas attesté)

Origines et développement[modifier | modifier le code]

Le proto-germanique ou germanique commun[modifier | modifier le code]

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/c5/Pre-roman_iron_age_%28map%29.PNG/220px-Pre-roman_iron_age_%28map%29.PNG

Carte des cultures de l'âge de fer pré-romain. La zone en rouge correspond à l'ère culturelle de l'âge du bronze danois. La zone en rose correspond à la culture de Jastorf. Ces deux régions forment l'habitat primitif des premières cultures germaniques et du germanique commun.

Tout comme le proto-indo-européen, le proto-germanique est une langue non attestée, reconstituée au moyen de la méthode comparative. Cependant, quelques inscriptions rédigées dans une écriture runique de Scandinavie, datant d'environ 200 de notre ère, représentent une étape du proto-norrois ou, selon Bernard Comrie, du germanique commun tardif, suivant immédiatement le stade du germanique commun.

Le fond lexical du germanique commun révèle un certain pourcentage de racines et de morphes qui ne s'expliquent pas par l'indo-européen (du moins en l'état de la recherche). Certains linguistes avaient émis l'hypothèse que le proto-germanique pourrait être un créole obtenu à la suite d'un contact avec une autre langue indo-européenne du type satem ou une langue non-indo-européenne (sans doute ouralienne). La première mutation consonantique ou la relative simplification morphologique du germanique commun (voir infra) pourrait être, selon certains linguistes qui avancent cette hypothèse, le résultat de ce contact répété entre des populations de langues différentes. Le germanique n'étant pas une langue mixte et instable du type "créole", on interprète ses traits comme des archaïsmes à l'intérieur de l'indo-européen. La part du lexique germanique qui ne s'explique pas par l'indo-européen ne s'explique pas par l'ouralien et fait donc postuler un substrat venant d'une langue nord-occidentale (non IE) disparue (et inconnue). V. I. Georgiev a montré comment des liens génétiques unissent les langues germaniques, baltes et slaves à l'intérieur d'un groupe IE du Nord, qu'on peut situer au Mésolithique.

Expansion géographique durant l' Antiquité[modifier | modifier le code]

Il est possible que des populations indo-européennes soient arrivées dans le sud de la Scandinavie vers le milieu du IIIe millénaire av. J.-C., développant par la suite la culture de l'âge du bronze danois au début du IIe millénaire. On suppose que le sud de la Scandinavie est le foyer originel du proto-germanique primitif dans la mesure où c'est la seule région peuplée par des locuteurs germaniques qui ne conserve aucune trace de toponymes pré-germaniques1. Mais il est probable que ce peuplement ne fut qu'un apport récent dans une région déjà indo-européenne au néolithique.

Entre le ve et le ier siècles av. J.-C., les locuteurs du germanique commun entrent en contact avec les Celtes continentaux. Un certain nombre d'emprunts aux langues celtiques datant de cette époque ont ainsi été identifiés. Vers le ier siècle av. J.-C., l'aire d'expansion des peuples germaniques atteint le Danube et le Rhin Supérieur. C'est à peu près à cette époque, à l'est de la Vistule, que des locuteurs germaniques entrent en contact avec les cultures slaves primitives, comme en attestent quelques emprunts germaniques en proto-slave.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/55/Germanic_tribes_750BC-1AD.PNG/220px-Germanic_tribes_750BC-1AD.PNG

L'expansion des Germains à la fin de l'âge du bronze danois (à partir de -750)

C'est à partir du iiie siècle apr. J.-C. et les Grandes Invasions que les langues germaniques vont connaître une période de large expansion géographique, en particulier en Europe de l'Ouest : AnglesSaxons et Jutes en Bretagne (actuelle Angleterre), Lombards et Ostrogoths en Italie, Wisigoths et Suèves dans la péninsule ibérique, Burgondes et Francs en Gaule, Vandales en Sicile et en Afrique du nord. Dans la plupart de ces régions, malgré une période relativement longue de coexistence et de diglossie avec les langues des peuples envahis, elles ne se maintiendront pas et disparaîtront, laissant cependant derrière elles un superstrat non négligeable dans la plupart des langues romanes modernes. Ce fut par exemple le cas en Gaule, où le francique (langue westique non attestée), sera parlé durant plusieurs siècles par l'aristocratie mérovingienne et carolingienne, influençant de manière sensible le gallo-roman parlé par la population autochtone.

Premières traces écrites[modifier | modifier le code]

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/08/Wulfila_bibel.jpg/220px-Wulfila_bibel.jpg

Un exemplaire de la Bible de Wulfila, premier livre en langue gotique dont une copie se trouve à la bibliothèque d'Uppsala (Suède) : le Codex Argenteus.

L'alphabet gotique[modifier | modifier le code]

C'est aux premiers siècle de notre ère que les premiers textes en langues germaniques apparaissent. Le document le plus ancien est la Bible écrite en langue gotique au ive siècle apr. J.-C. par l'évêque Wulfila qui fut à la tête d'une communauté de Wisigoths chrétiens en Mésie (Bulgarie). Wulfila est l'auteur d'une traduction de la Bible grecque de la Septante en langue gotique afin d'évangéliser le peuple ; de cette traduction, il nous reste principalement les trois quarts du Nouveau Testament, et quelques fragments de l’Ancien. Le meilleur manuscrit, le Codex Argenteus, date du vie siècle, conservé et transmis par des Ostrogoths d'Italie du nord. Il contient de larges passages des quatre évangiles. Le second parmi les principaux manuscrits est le Codex Ambrosianus, qui contient des passages plus épars du Nouveau Testament (dont des extraits des évangiles et des Épîtres), de l'Ancien testament (Néhémiah) ainsi que des commentaires nommés Skeireins. Il est vraisemblable que le texte original ait été quelque peu modifié par les copistes ; le texte étant une traduction du grec, la langue attestée par le Codex Argenteus est émaillée d'hellénismes, ce qui se constate surtout dans la syntaxe, qui copie souvent celle de la langue de départ. Le gotique de Wulfila, de la Skeireins et de divers manuscrits est écrit au moyen d'un alphabet original inventé vraisemblablement par Wulfila lui-même, que l'on nomme « alphabet gotique ». Il n'a rien à voir avec ce qu'on appelle communément les « lettres gothiques », qui sont, elles, des lettres de l'alphabet latin telles qu'écrites en Occident dans les manuscrits du xiie  au  xive siècle, devenues plus tard ce que l'on désigne en Allemagne sous le terme de Fraktur.

Les runes[modifier | modifier le code]

Certaines langues germaniques les plus anciennes, utilisaient un alphabet runique ou futhark (terme formé à partir du nom des six premières lettres de cet alphabet). C'est dans cet alphabet qu'apparaissent les première traces cohérentes (c'est-à-dire composées de phrases complètes) de proto-norrois (et donc en langue scandinave) vers le iiie siècle apr. J.-C. La première inscription en langue germanique westique serait l'inscription runique de Bergakker découverte en 1996 et datant du ve siècle.

L'origine des runes est mal connue mais on s'accorde à dire que le Futhark est un mélange d’alphabets italique nordique/alpin avec une influence latine2, qui aurait été l'alphabet des Hérules, une tribu germanique vivant dans les Alpes. Quelques lettres ont une origine latine évidente, par exemple les runes pour /f/() et /r/(), d’autres qui rappellent — au moins au niveau du format — l’alphabet alpin, par exemple la rune /h/(). Il y a aussi des symboles qui peuvent être aussi bien alpins que latins, par exemple la rune /i/(). 

L'utilisation des runes (le mot vient d'une racine celtique et germanique qui signifie "secret" ou "chuchotement") est restée très limitée dans les langues westiques (car vite remplacées par l'alphabet latin lors de la christianisation) et pratiquement inexistante dans les langues ostiques (on dénombre quelques inscriptions identifiées comme étant du gotique, mais cela reste débattu). Une forme spécifique de cet alphabet appelée futhorc a par ailleurs été utilisée en Angleterre (surtout sur la côte est) par les Anglo-Saxons et sur le continent par les Frisons à partir du vie siècle. On dénombre environ 200 artefacts sur lesquels figurent des runes anglo-frisonnes. Les runes seront en revanche beaucoup plus utilisées dans leur forme scandinave (aussi appelée futhark récent), surtout entre le ixe et le xie siècles, avant d'être à leur tour remplacées par l'alphabet latin. Leur usage perdurera toutefois jusqu'à la fin du Moyen Âge et même aux xixe et xxe siècles dans la province de Dalécarlie en Suède.

Deux runes furent adoptées dans la transcription latine du vieil anglais : le thorn þ (pour transcrire la fricative interdentale) et le wynn ƿ (pour la transcription du [w]). Ces deux caractères seront remplacés respectivement par <th> et <w> en moyen anglais. L'islandais moderne utilise encore le thorn.

Transcription latine des langues germaniques modernes[modifier | modifier le code]

C'est plus tard que les prêtres et les moines chrétiens d'origine germanique, qui utilisaient le latin en plus de leur langue maternelle, ont commencé à utiliser l'alphabet latin pour noter leur propre langue. Au fil des siècles, il a fallu, pour ce faire, étendre les capacités, somme toute réduites, de l'alphabet latin, en développant l'usage de diacritiques (l'umlaut en allemand : äöü, le rond en chef en suédoisdanois et norvégien : å, etc.), de ligatures (æ en vieil anglais, en islandais, danois et norvégien, eszett ß en allemand, etc.) de digrammes (sc en vieil anglais, ch néerlandais, allemand, etc., sh en anglais, sch en allemand, néerlandais, etc.) et de lettres supplémentaires (thorn þ et edh ð en vieil anglais et islandais, yogh ȝ et wynn ƿ en vieil anglais, etc.).

Caractéristiques linguistiques[modifier | modifier le code]

On considère traditionnellement que les langues germaniques se distinguent des autres langues indo-européennes par cinq caractéristiques. Trois sont morphologiques, deux sont phonétiques. Le germanique présente au sein du groupe indo-européen des parentés avec l'italique qui est le résultat d'un voisinage ancien sans doute antérieur aux contacts avec le celtique, langue avec laquelle le germanique possède davantage d'affinités3.

La première mutation consonantique ou la Loi de Grimm[modifier | modifier le code]

La loi de Grimm est une loi de phonétique historique qui décrit l'évolution des consonnes occlusives du proto-germanique, l'ancêtre des actuelles langues germaniques, à partir de celles de l'indo-européen commun, vraisemblablement au cours du Ier millénaire av. J.-C. Cette loi doit son nom au philologue allemand Jacob Grimm, qui est le premier à l'avoir décrite systématiquement en 1822.

Les mutations phonétiques décrites par cette loi sont profondes et ont redessiné entièrement le système phonologique des occlusives dans les langues germaniques :

·         Les occlusives sourdes du proto-indo-européen se transforment en fricatives sourdes en germanique commun,

·         Les occlusives sonores du proto-indo-européen se transforment en occlusives sourdes en germanique commun,

·         Les occlusives aspirées perdent leur aspiration.

Mutation

Exemples tirés de langues germaniques

Exemples tirés d'autres langues indo-européennes

*[p]→[f]

anglais foot, allemand F, gotique fōtus, islandais fótur, danois fod, suédois et norvégien fot,

néerlandais voet

latin pēssanskrit पाद (pāda), lituanien pėda

*[t]→[þ]

anglais third, vieux-haut-allemand thritto, gotique þridja, islandais þriðji

latin tertius, gaélique treas, lituanien trys

*[k]→[h]

anglais hound, néerlandais hond, allemand Hund, gotique hunds, islandais hundur

latin canis, gaelique cú

*[b]→[p]

anglais lips, suédois pp, néerlandais lip

latin labia

*[d]→[t]

anglais ten, néerlandais tien, gotique taíhun, islandais tíu, danois et norvégien ti, suédois tio

latin decem, gaelique deich, lituanien dešim

*[g]→[k]

anglais cold, néerlandais koud, allemand kalt, islandais kaldur, danois kold, suédois kall

latin gelū

La mise au jour de ces mécanismes sera complétée en 1875 par la Loi de Verner, qui expliquera certaines irrégularités et « exceptions » constatées au fil du temps : alors que la loi de Grimm prévoit que les occlusives sourdes de l'indo-européen deviennent des fricatives sourdes en germanique commun, dans certains cas, ces fricatives sont sonores. Verner a démontré que la place de l'accent en indo-européen joue un rôle dans ces exceptions : « les fricatives germaniques se voisent sauf à l'initiale et sauf si la syllabe précédente était tonique en indo-européen ». 

L'existence de deux temps : le présent et le prétérit[modifier | modifier le code]

Là où la plupart des langues indo-européennes connaissent un grand nombre de formes verbales, de temps et de modes, les langues germaniques n'en connaissent que deux : le présent et le prétérit. Dans la plupart des langues germaniques modernes, les autres formes verbales sont en général des formes périphrastiques assez récentes (attestées à l'époque médiévale) qui relèvent de la modalité ou de l'aspect. Ainsi, le futur est souvent formé à partir d'un auxiliaire modal (will en anglais, zullen en néerlandais).

L'existence de deux classes de verbes : les verbes faibles et les verbes forts[modifier | modifier le code]

Toutes les langues germaniques ont deux classes de verbes. Les « verbes forts », qui sont la plupart du temps des verbes anciens datant du proto-indo-européen. Ils ont conservé une conjugaison par alternance vocalique ou ablaut, c'est-à-dire par changement de la voyelle du radical. Dans les langues germaniques modernes, ce changement a lieu au prétérit et au participe passé (sing, sang, sung en anglais ou singen, sang, gesungen en allemand), occasionnellement aux 2e et 3e personnes du singulier du présent (ich helfe mais er hilft en allemand). Ces verbes sont parfois appelés « irréguliers » car ils sont minoritaires.

Les « verbes faibles » sont des créations plus récentes (souvent par dérivation). Ils se conjuguent non par apophonie mais par addition d'un suffixe en dentale au prétérit et au participe passé : -ed en anglais (to deem, I deemed), -t- en allemand (kaufen, ich kaufte). Ces verbes sont souvent appelés « réguliers » car ils sont majoritaires et productifs (un nouveau verbe est normalement un verbe faible).

Double flexion adjectivale[modifier | modifier le code]

La morphologie des adjectifs du proto-indo-européen était calquée sur celle du nom, comme restera plus ou moins le cas en latin, par exemple. Les langues germaniques développeront un tout autre système : la morphologie de l'adjectif épithète dépend du degré de détermination du groupe nominal. Si le nom est fortement déterminé (au moyen d'un article défini, d'un possessif ou d'un demonstratif, par exemple), on aura recours à une déclinaison dite « faible » (en allemand :der kleine Wagen,"la petite voiture"). Si le nom est indéterminé ou déterminé avec un article indéfini, on aura recours à une déclinaison dite « forte » (en allemand : ein kleiner Wagen, "une petite voiture"). Ce double paradigme existe encore en néerlandais et dans les langues scandinaves (en fin bil/den fina bilen en suédois). En anglais, en revanche, l'adjectif est totalement invariable depuis la fin de la période moyen-anglaise. Le vieil anglais et le moyen anglais précoce faisaient cependant cette distinction (gōd cyning/se gōda cyning bon roi/le bon roi).

Un accent d'intensité sur la première syllabe du radical[modifier | modifier le code]

En proto-indo-européen, l'accent tonique était un accent de hauteur (appelé également accent tonal) qui pouvait tomber sur n'importe quelle syllabe du mot. Dans les langues germaniques, l'accent tonique devient un accent d'intensité. Sa place devient fixe puisqu'il tombe normalement sur la première syllabe du radical (en allemand : 'arbeiten, ver'arbeiten). Cette règle ne vaut que pour les mots natifs. Ceci explique la grande irrégularité de l'anglais dans ce domaine : le vieil anglais respectait ce schéma accentuel jusqu'à l'arrivée massive d'emprunts français en moyen anglais.

Vocabulaire[modifier | modifier le code]

Exemples de mots se ressemblant en scotsanglaisvieil anglaisfrison occidentalvieux saxonnéerlandaisbas-saxonallemandsuédoisdanoisnorvégienislandaisvieux norrois et féroïen.

français

scots

anglais

vieil anglais

frison occidental

vieux saxon

néerlandais4

bas-saxon

allemand

suédois

danois

norvégien bokmål

islandais

vieux norrois

féroïen

être (verbe)

tae be

to be

wesan, bēon, sēon

wêze

wesan, sīn

zijn, wezen

wesen, sien

sein

vara

være

være

vera

vera

vera

je suis

Ic am

I am

iċ bēom, eom

ik bin

ik bium

ik ben

ik bün

ich bin

jag är

jeg er

jeg er

ég er

ék em / er

eg eri

tu es

thoo art

(vieilli) thou art

þū bist, eart

do bist

thū bist

je bent

du büst

du bist

du är

du er

du er

þú ert

þù ert

tú ert

il est

he is

he is

hē is, bið

hy is

hē is

hij is

he is

er ist

han är

han er

han er

hann er

hann er

hann er

nous sommes

we are

we are

wē sind(on), bēoð

wy binne

wī sind(un)

we zijn

wi sünd

wir sind

vi är

vi er

vi er

við erum

við erm

vit eru

vous êtes

ye are

you are

ġē sind(on), bēoð

jimme, jo binne

gī sind(un)

jullie zijn

ji sünd

ihr seid

ni är

I er

dere er

þið eruð

þið erð

tit eru

ils sont

thay are

they are

hīe sind(on), bēoð

hja, sy binne

siu/sia sind(un)

zij zijn

se sünd

sie sind

de är

de er

de er

þeir eru

Þeir erù

teir eru

moi

me

me

my

me, mij

mi

mich, mir

mig

mig

meg

mig, mér

mig

mig

toi

thee

(vieilli) thee

þē

dy

thī

je, jou

di

dich, dir

dig

dig

deg

þig, þér

þig

teg

lui

him

him

him

him

imu

hem

em

ihn, ihm

honom

ham

ham

honum

hannom

hann

elle

her

her

hire

hja/sy

iru

haar

ehr

ihr

henne

hende

henne(s)

henni

henni

hon

nous

us

us

ūs

ùs

ūs

ons

us, uns

uns

oss

os

oss

okkur

ossr

okkum

vous

ye

you

ēow

jo, jimme

iuw

jullie

ju

euch

ni

jer

de

ykkur

þig

tykkum

eux

thaim

them

him

hja/sy

im

ze, hen

jüm

sie, ihnen

dem

dem

dem

þám

þám

teimum

mon

ma

my

mīn

myn

mīn

mijn

mien

mein

mi, yen

min

min

mín, mitt

mínn

mín

ton

tha

(vieilli) thy

þīn

dyn

thīn

jouw

dien

dein

din, ditt

din, dit

din, ditt

þín, þitt

þín(n)

tín

son

his

his

his

syn

is

zijn

sien

sein

hans, sin

hans, sin

hans

hans

hans

hans

sa

her

her

hire

har

ira

haar

ehr

ihr

henne

hende

hennes

hennar

henni

hennar

notre

oor

our

ūre

ús

ūsar

ons

us, uns

unser

vår

vort, vor

vår

okkar

ossr

okkara

votre

yer

your

ēower

jim

iuwar

jouw

juun

euer

eder

jeres

deres

ykkar

geirr

tykkara

leur

thair

their

hira

harren

iro

hun

ehr

ihr

deres

deres

deres

þeirra

Þeirr

teirra

aller

to gae, gang

to go

gān, gangan

gean

gān, gangan

gaan

gahn

gehen

ganga

ganga

ganga

venir

to cam

to come

cuman

komme

kuman

komen

kamen

kommen

komma

komme

kome

koma

koma

koma

avoir

to hae

to have

habban

hawwe

hebbian

hebben

hebben

haben

ha

have

ha

hafa

hafa

hava

faire (effectuer)

to dae

to do

dōn

dwaan

dōn

doen

doon

tun

göra

gøre

gjøre

gera

gjéra

gera

faire (confectionner)

to mak

to make

macian

meitsje

makon

maken

maken

machen

göra

gøre

lage

gera

gjéra

gera

tenir

to haud

to hold

healdan

hâlde

haldan

houden

holen

halten

hålla

at holde

å holde

að halda

að holda

at hødda

peuple

theid

(vieilli) thede

þēod

tjed

thiod

(vieilli) diet

(vieilli) Diet

(vieilli) Diet

tjod

(vieilli) tjod

tjod

þjóð

þjóð

tjóð

peuple

fowk

folk

folc

folk

folk

volk

Volk

Volk

folk

folk

folk

fólk

fólk

fólk

amour

lee(f)

love

lēof, lufu

leafde

liof, luƀa

liefde

Leevde

Liebe

ljuv ('cher')

ljuv ('cher')

ljuv ('cher')

ljúfur ('cher')

ljúfr ('cher')

ljúvur ('cher')

pomme

aiple

apple

æppel

appel

appul, appel

appel

Appel

Apfel

äpple

æble

eple

epli

epli

epli

poisson

fish

fish

fisc

fisk

fisk

vis

Fisch

Fisch

fisk

fisk

fisk

fiskur

fiskr

fiskur

loup

wulf

wolf

wulf

wolf

wulf

wolf

Wulf

Wolf

ulv

ulv

ulv

úlfur

úlfr

úlvur

renard

fox

fox

fox

foks

fohs, vohs

vos

Voss

Fuchs

räv

ræv

rev

refur

refr

revur

cheval

pard

horse, pard

hors, hros

hynder

hros, hors

paard, ros

Peerd, Ros

Pferd

häst

hest

hest

hestur

hestr

hestur

chat

cat

cat

catt(e)

kat

katta

kat

Katt

Katze

Katt

kat

katt

köttur

kattr

kattur

ours

bear

bear

bera

bear

bero

beer

Boor

Bär

björn

bjørn

bjørn

björn

björn

bjørn

chien

hound

dog, hound

hund

hûn

hund

hond

Hund

Hund

hund

hund

hund

hundur

hunnr

hundur

garçon

boy

boy

cnafa

jonge

knaƀo

jongen, knaap

Jung, Knaav

Junge, Knabe

pojke

dreng/knaegt

gutt

drengur

drengr

drongur

jeune fille

girl

girl

mæġþ

famke

māgað

maagd, meid

Deern, Mäken

Mädchen

flicka

pige, jente

pike, jente

stelpa, stúlka

stjélpa

genta

vierge

maid

maid

mæġþ

faam

māgað

maagd

Määgd

Mädchen

piga

stuepige

stuepike

mey

piga

kona

livre

beuk

book

bōc

boek

bōk

boek

Book

Buch

bok

bog

bok

bók

bók

bók

père

fither

father

fæder

heit

fadar

vader

Vader

Vater

fader, far

fader

fader, far

faðir

faðri

fađir

mère

mother

mother

mōdor

mem

mōdar

moeder

Moder

Mutter

moder, mor

moder

moder, mor

móðir

móðir

móđir

fils

sen

son

sunu

soan

sunu

zoon

Söhn

Sohn

son

søn

sønn

sonur

sonr

sonur

fille (descendante)

dochter

daughter

dohtor

dochter

dohtar

dochter

Dochter

Tochter

dotter

datter

datter

dóttir

dóttri

dóttir

frère

brother

brother

brōðor

broer

brōðar

broeder

Broder

Bruder

broder, bror

broder, bror

broder, bror

bróðir

bróðri

bróđir

sœur

sister

sister

sweostor

suster

swestar

zuster

Süster

Schwester

syster

søster

søster

systir

systri

systir

zéro (0)

naught

zero, naught

nāht, nāwiht

nul

nēowiht

nul

null

null

noll

nul

null

núll

núll

núll

un (1)

one

one

ān

ien

ēn

één

een

eins

en

en

en

einn

einn

eitt

deux (2)

twa

two

twēgenn

twa

twēne

twee

twee

zwei

två

to

to

tveir, tvær, tvö

tveir

tvey

trois (3)

thrie/thre

three

þrīe

trije

thrīe

drie

dree

drei

tre

tre

tre

þrír, þrjár, þrjú

þrír

trý

quatre (4)

four/fowr

four

fēower

fjouwer

fiuwar

vier

veer

vier

fyra

fire

fire

fjórir, fjórar, fjögur

fjórir

fýra

cinq (5)

fif, fyve

five

fīf

fiif

fīf

vijf

fief

fünf

fem

fem

fem

fimm

fimm

fimm

six (6)

sex, sax

six

siex

seis

sehs

zes

söss

sechs

sex

seks

seks

sex

seks

seks

sept (7)

sevin

seven

seofon

sân

siƀun

zeven

söven

sieben

sju

syv

sju

sjö

sjö

sjey

huit (8)

eght, eicht

eight

eahta

acht

ahto

acht

acht

acht

åtta

otte

åtte

átta

átta

átta

neuf (9)

nyn, neyne

nine

nigon

njoggen

nigun

negen

negen

neun

nio

ni

ni

níu

níu

níggju

dix (10)

ten

ten

tīen

tsien

tehan

tien

teihn

zehn

tio

ti

ti

tíu

tíu

tíggju

roi

king

king

cyning

kening

kuning

koning

König

König

kung

konge

konge

kónungur

kónungr

kongur

reine

cwan

queen

cwēn, cyningen

keningin

kuningin, quēna

koningin

Königin

Königin

drottning

dronning

dronning

drottning

drotning

drottning

qui ?

wha?

who?

hwā?

wa?

hwē?

wie?

wokeen?

wer?

vem?

hvem?

hvem?

hver?

hverr?

hver?

quoi ?

what?

what?

hwæt?

wat?

hwat?

wat?

wat?

was?

vad?

hvad?

hva?

hvað?

hvat?

hvat?

où ?

whaur?

where?

hwǣr?

wêr?

hwār?

waar?

wo, woneem?

wo?

var?

hvor?

hvor?

hvar?

hvaðan?

hvar?

quand ?

whan?

when?

hwonne?

wannear?

hwanne?

wanneer?

wannehr?

wann?

när?

hvornår?

når?

hvenær?

hvanær?

nær?

comment ?

hou/how?

how?

hū?

hoe?

hū, hwō?

hoe?

wo, woans?

wie?

hur?

hvordan?

hvordan?

hvernig?

hverrso?

hvussu?

pourquoi ?

whey/why?

why?

hwȳ?

wêrom?

hwī?

waarom?

worüm?

warum?

varför?

hvorfor?

hvorfor?

hvers vegna?

hvi?

hví?

sang

blood

blood

blōd

bloed

blōd

bloed

Bloot

Blut

blod

blod

blod

blóð

blóð

blóđ

pain

breid

bread

brēad

brea / bôle

brōd

brood

Broot

Brot

bröd

brød

brød

brauð

brauð

breyđ

or (métal)

gold

gold

gold

goud

gold

goud

Gold

Gold

guld

gold

gull

gull

gull

gylt

hiver

wynter

winter

winter

winter

wintar

winter

Winter

Winter

vinter

vinter

vinter

vetur

vettr

vetur

eau

watter

water

wæter

wetter

watar

water

Water

Wasser

vatten

vand

vann

vatn

vatn

vatn

parler

ta speik

to speak

sprecan

prate

sprekan

spreken

spreken (snacken)

sprechen

snacka

snagge

snakke

tala

spjélla

spjalla

soi-même

sel

self

seolf, seolfa

sels

self, selƀo

zelf

sülvst

selbst

själv

selv

selv

sjálfur

sjélf

sjálvur

signifier

ta meain

to mean

mǣnan

miene, betsjutte

mēnian

menen

menen

meinen

mena

mene

mene

meina

meina

meina

demi

half

half

healf

heal

half

half

half

halb

halv

halv

halv

hálfur

halvt

hálv

vivre

ta lyve

to live

libban

libje

libbian

leven

leven

leben

leva

leve

leve

lifa

lifa

liva

verre

glass

glass

glæs

glês

glas

glas

Glas

Glas

glas

glas

glass

gler

glas

glas

blessure

wound

wound

wund, sār

wûne

wunda, sēr

wond, smart, zeer

Wunn, Smart, Sehr

Wunde, Sehr

und, sår

sår

sår

sár

sárr

særa

devoir (verbe)

to most

must

mōtan

moatte

mōtan

moeten

möten

müssen

måste

måtte

verða

másta

másta

besoin

neid

need

nȳd, þurf

noad

nōd, thurf

nood

Noot, Berief, Durf

Bedarf, Not

nöd

nød

nød

þörf, neyð

þurf

noyð

devoir

to sall

to shall

sculan

moatte

skulan

moeten

schölen

sollen

ska

skal

skal

skulla

skùlla

skula

arme

wapyn

weapon

wǣpen

earme

wāpan

wapen

Wapen

Waffe

vapen

vaben

våpen

vopn

vapn

vapn

bon

guid

good

gōd

goed

gōd

goed

goot

gut

god

god

god

góður

góðr

góđur

demain

i morn

tomorrow

ætmorġen

oaremoarn

atmorgan

morgen

morgen

morgen

i morgon

i morgen

i morgen

i morgun

i morgn

í morgin

matin

morn

morning

morġen

moarn

morgan

morgen

Morgen

Morgen

morgon

morgen

morgen

morgunn

morgn

morgin

jeune

yong

young

ġeong

jong

giung, jung, iung

jong

jung

jung

ung

ung

ung

ungur

ungr

ungur

vieux

auld

old

eald

âld

ald

oud

oolt

alt

gammal (äldre)

gamle (ældre)

gammel (eldre)

gamall (eldri)

gamall (ellri)

gamal (eldir)

bateau

schip

ship

scip

skip

skip

schip

Schipp

Schiff

skepp

skip

skip

skip

skip

skip

casser

ta brek

break

brecan

brekke

brekan

breken

breken

brechen

bryta, bräcka

bryde

bryte

brjóta

brjóta

bróta

apprendre

ta learn

learn

leornian

leare

lernon

leren

lehren

lernen

lära

lære

lære

læra

læra

læra

voir

ta sie

see

sēon

sjen

sehan

zien

sehn

sehen

se

se

se

sjá

sjá

síggja

donner

ta gie

give

ġiefan

jaan

geƀan

geven

geven

geben

ge, giva

give

gi

gefa

gefa

giva

glace

ise

ice

īs

iis

īs

ijs

Ies

Eis

is

is

is

ís

ís

ís

manger

ta ete, eit

to eat

etan

ite

etan

eten

eten

essen

äta

æde

ete, spise

éta, borða

éta

eta

boire

ta drynk

to drink

drincan

drinke

drinkan

drinken

drinken

trinken

dricka

drikka

drikke

drekka

drekka

drekka

Notes et références[modifier | modifier le code]

1.     Bell-Fialkoll (Editor), Andrew (2000). The Role of Migration in the History of the Eurasian Steppe: Sedentary Civilization v. "Barbarian" and Nomad. Palgrave Macmillan. p. 117. (ISBN 0-312-21207-0).

2.     Florian Coulmas, The Blackwell Encyclopedia of Writing Systems, Oxford, Blackwell, 1996 (ISBN 0-631-21481-X)

3.     Henri Levavasseur, « Aux origines du monde germanique », La Nouvelle Revue d'histoire, Hors-Série, n°11H, Automne-Hiver 2015, p. 36-39

4.     Georges Kersaudy Langues sans frontières. À la découverte des langues de l'Europe ps 118-119

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

·         Antoine MeilletCaractères généraux des langues germaniques, édition de 1930 enrichie de deux nouveaux chapitres, CreateSpace Independent Publishing Platform, 2017, 208 p. (ISBN 978-1974616756)

·         (en) Antonsen, E. H., On Defining Stages in Prehistoric GermanicLanguage, 41, 1965, 19ff.

·         (en) Bennett, William H., An Introduction to the Gothic Language. New York, Modern Language Association of America, 1980

·         (en) Campbell, A. Old English Grammar. London, Oxford University Press, 1959

·         (en) Cercignani, FaustoIndo-European ē in Germanic, dans Zeitschrift für vergleichende Sprachforschung, 86/1, 1972, 104-110.

·         (en) Cercignani, Fausto, Indo-European eu in Germanic, dans Indogermanische Forschungen, 78, 1973, 106-112.

·         (en) Cercignani, Fausto, Proto-Germanic */i/ and */e/ Revisited, dans Journal of English and Germanic Philology, 78/1, 1979, 72-82.

·         (en) Cercignani, Fausto, Early Umlaut Phenomena in the Germanic Languages, dans Language, 56/1, 1980, 126-136.

·         (de) Krahe, Hans - Meid, Wolfgang, Germanische Sprachwissenschaft, Berlin, de Gruyter, 1969

·         (en) Lehmann, W. P., A Definition of Proto-GermanicLanguage, 37, 1961, 67ff.

·         (en) Voyles, Joseph B., Early Germanic Grammar. London, Academic Press, 1992, (ISBN 0-12-728270-X).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

·         Cartographie des groupes germano-néerlandais et frison des langues germaniques

·         Hypothèse du substrat germanique

Liens externes