Langues slaves
Pour les articles homonymes, voir Slave.
Langues slaves |
|
Région |
Europe centrale, Balkans, Europe de l'Est, Sibérie, Extrême-Orient russe |
Nom des locuteurs |
slavophones |
Écriture |
|
Classification par famille |
|
§ -langues slaves |
|
Codes de langue |
|
sla |
|
sla |
|
Les langues slaves sont
des langues
indo-européennes, du groupe balto-slave.
Les langues slaves forment un groupe de langues important dont les locuteurs se
situent majoritairement en Europe centrale, Balkans, Europe de l'Est, Sibérie, Extrême-Orient russe, Asie centrale.
Sommaire
·
4Particularités
linguistiques
Classification[modifier | modifier
le code]
Le groupe des langues slaves se
décompose en trois familles de langues : orientale, occidentale et
méridionale. Pour cette dernière, il existe pour le diasystème
slave du centre-sud des dénominations politiques conformes aux
recensements des pays slaves méridionaux, et des dénominations linguistiques
conformes aux classifications des linguistes.
o
russe
o
biélorusse (ou biélorussien ou
biélarussien ou russe blanc)
o
ruthène ou russine (langue ausbau, plusieurs variantes en Pologne, Ukraine, Slovaquie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Serbie)
o
tchèque
o
slovaque
o
sorabe
§
bas-sorabe ou lusacien
§
polonais
§
cachoube ou kachoube
§
polabe
§
slovince ou vieux-poméranien
§
silésien
§
croate (parlers kaïkavien, tchakavien et chtokavien)
§
bosnien (parler chtokavien)
§
monténégrin (parler chtokavien)
§
serbe (parlers chtokavien, serbes du nord et du sud, torlakien (en))
o
bulgare et macédonien
o
slovène
§
prekmure
§
résian
La division tripartie des langues slaves
ne tient pas compte des dialectes parlés
dans chaque langue. Certains d'entre eux, considérés comme des dialectes
transitionnels ou, à l'image du sourjyk ou du balatchka, des idiomes hybrides, font souvent
le pont entre ces langues en offrant des similitudes qui n'existent pas lorsque
l'on compare les langues écrites. Il existe suffisamment de différences entre
les nombreux dialectes et langues slaves pour rendre difficile voire impossible
la communication entre Slaves de nationalités
différentes. À l'intérieur d'une même langue slave, les dialectes peuvent
varier relativement peu, comme dans le russe, ou beaucoup plus, comme dans le
slovène. Les médias modernes ont toutefois contribué à unifier chacune des
langues slaves.
Distribution[modifier | modifier
le code]
Dénominations
linguistiques des langues slaves.
Outre la diaspora slave (où des communautés
importantes peuvent être trouvées, par exemple russes ou ukrainiennes au
Canada, ou croates en Australie) les langues slaves se distribuent principalement
comme suit :
·
Famille occidentale :
o
Le polonais a 50 millions de locuteurs,
essentiellement en Pologne et au sud de
la Lituanie, mais aussi en Biélorussie, en Ukraine occidentale, en République tchèque et
en Slovaquie, ainsi qu'en émigration (Europe
occidentale, Amérique du Nord).
o
Le tchèque a 11 millions de locuteurs,
essentiellement en République tchèque.
o
Le slovaque a 5,6 millions de locuteurs en
Slovaquie, aux États-Unis et en
République tchèque.
o
Le sorabe a 100 000 locuteurs avec un statut
protégé en Allemagne et se
divise en deux langues distinctes : le bas sorabe ou lusacien, parlé dans
le Brandebourg et, moins répandu, le haut
sorabe, parlé en Saxe.
o
Le cachoube (kachoube) a environ 100 000 à
250 000 locuteurs, essentiellement dans le Nord de la Pologne (où ceux-ci
parlent également polonais) et au Canada.
o
Le slovince (vieux-poméranien), aujourd'hui
éteint, se parlait en Poméranie.
o
Le polabe, aujourd'hui éteint, se parlait dans
certaines régions de l'Allemagne et de la République tchèque (vallée de
l'Elbe).
·
Famille méridionale :
o
Le slovène a 2,2 millions de locuteurs,
essentiellement en Slovénie, mais aussi
autour de Trieste en Italie et en Carinthie en Autriche.
o
Le Diasystème
slave du centre-sud ou BCMS a
18,5 millions de locuteurs et comprend :
§
quatre dialectes linguistiques principaux : kaïkavien, tchakavien, chtokavien et torlakien (en) se
subdivisant eux-mêmes en variantes locales ;
§
quatre dénominations politiques correspondant
à quatre des états issus de la dislocation de la Yougoslavie :
- le bosnien, parlé par 2,5 millions de locuteurs
en Bosnie-Herzégovine ;
- le croate, parlé par 7 millions de personnes
en Croatie et en Bosnie-Herzégovine ;
- le monténégrin, également
appelé « serbe » au Monténégro où lors du recensement de
2003, 63 % des citoyens ont déclaré parler la langue serbe et 22 %
ont déclaré parler monténégrin, tandis qu'à la rubrique identité, 43 %
s'identifiaient comme Monténégrins, et 32 % comme Serbes, ce qui implique
que 21 % des citoyens du pays se définissent comme des Monténégrins de
langue serbe ;
- le serbe, parlé par 9 millions de locuteurs :
7,5 millions en Serbie, 1,5 million
en Bosnie-Herzégovine,
au Monténégro et
en Croatie.
o
Le bulgare a 9 millions de locuteurs, essentiellement
en Bulgarie, en Macédoine du Nord et en Grèce.
o
Le macédonien a 2
millions de locuteurs, essentiellement en République de
Macédoine (considéré comme un dialecte du bulgare).
·
Famille orientale :
o
Le russe a 255 millions de locuteurs,
essentiellement en Russie, dans les pays baltes, en Biélorussie, en Ukraine, en Moldavie, au Kazakhstan et dans les autres
anciennes républiques
soviétiques.
o
L'ukrainien a 41 millions de locuteurs,
essentiellement en Ukraine, en Moldavie, en Pologne et en Slovaquie, mais aussi en Russie et au Kazakhstan.
o
Le ruthène a 630 230 locuteurs, en Croatie,
en République tchèque, en Hongrie, en Pologne, en Serbie et en Slovaquie1.
o
Le biélorusse a 14
millions de locuteurs, essentiellement en Biélorussie et en Pologne.
Histoire[modifier | modifier le
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Les langues slaves descendent du proto-slave. Cette langue offre de fortes
similitudes avec le proto-balte, la souche
des langues baltes (le lituanien, le letton et le vieux-prussien aujourd'hui éteint). La
parenté entre les deux groupes de langues fait que certains linguistes les
placent dans le même groupe, les langues balto-slaves,
lui-même proche du proto-germanique. On[Qui ?] prétend que la langue
souche commune à ces deux groupes était parlée vers le IIIe millénaire
av. J.-C. dans les territoires occupés aujourd'hui par la Biélorussie et ses
environs. Il existe au moins 289 mots communs à ces groupes pouvant provenir de
cette langue hypothétique. Le processus de séparation des gens parlant le
proto-slave et le proto-balte s'est effectué vers le ixe siècle[réf. nécessaire].
Depuis au moins les années 1980, il est
fermement établi que les langues balto-slaves,
baltes et slaves présentent un fort substrat ouralien,
même si de nombreux détails font encore l'objet de controverses2. Alors que les locuteurs baltes et, des
siècles plus tard, les locuteurs slaves se sont disséminés vers le nord et vers
l'est à partir de leur patrie d'origine, ils ont rencontré des locuteurs de
langues non-indo-européennes, y compris mais probablement pas uniquement l'ouralien. Selon la linguiste Sarah
Grey Thomason (en), au
moins deux types de preuves historiques indiquent que les locuteurs de diverses
langues ouraliennes sont passés aux langues baltes et slaves à mesure que les
groupes indo-européens ont pris le contrôle de nouvelles régions. Le premier
type de preuve implique des inférences de la géographie linguistique: en
particulier en Russie, les langues
ouraliennes sont parlées dans des zones relativement petites, isolées les unes
des autres. Ils présentent ainsi une image classique des îles linguistiques,
des zones reliques dans une mer de russe.
La conclusion historique évidente, puisque les immigrations en petits groupes
peuvent être exclues (au moins avant les réinstallations soviétiques), est que
ces îles sont les vestiges d'une présence ouralienne autrefois répandue dans le
nord-est de l'Europe2. Le deuxième type de preuve historique
est documentaire, bien qu'il soit fragmentaire pour les périodes plus
anciennes. Les premières chroniques montrent des peuples slaves et ouraliens en
contact vers 862. L'expansion slave a probablement établi de tels contacts au
moins dès le vie siècle après
J.-C.2.
Des linguistes[Qui ?] maintiennent que le
groupe de langues slaves diffère de celui des langues baltes. Les peuples
baltes vécurent dans une plus vaste région autour et au sud de la mer Baltique. Vers le ve siècle les peuples slaves, en
partant de l'actuelle Polésie, centre ancien de
leur aire de répartition initiale, engagèrent des migrations vers le sud-est,
vers le nord et vers l'ouest, se divisant en trois branches linguistiques. Ces
linguistes expliquent que les similitudes entre les deux groupes sont l'effet
de la migration slave vers le nord-ouest et de la proximité de ces peuples.
Avant le ixe siècle,
on présume que les Slaves partageaient tous une langue à peu près identique
appelée le slave commun, mais
aucun écrit avant 860 ne peut le prouver. À cette époque,
le prince Rastislav de Grande-Moravie demanda à Cyrille et Méthode de
créer un alphabet pour traduire des ouvrages religieux dans sa langue. Ainsi
naquit l'alphabet glagolitique,
utilisé pour écrire dans une langue que l'on nomme vieux-slave ou slavon.
Vers la fin du ixe siècle, on décida de transcrire le glagolitique en caractères grecs, mais comme cet alphabet
s'avérait insuffisant pour rendre tous les sons reproduits dans l'alphabet glagolitique,
on y rajouta des lettres empruntées à l'alphabet hébreu.
Cet alphabet reçut le nom d'« alphabet cyrillique »,
en l'honneur de saint Cyrille qui fit considérablement avancer la littérature
chez les slaves. Pendant plusieurs siècles, dans les territoires méridionaux,
on utilisa le slavon d'église comme langue liturgique. Dans les territoires slaves
occidentaux, on utilisa l'alphabet latin dès le xie siècle, ce qui causa la disparition du
slavon d'église peu de temps après pour cette région alors qu'on le garda en
usage jusqu'au xviiie siècle dans
l'Est.
Les Slovènes furent les premiers à
délaisser le slavon au xvie siècle et les Serbes suivirent le
mouvement au début du xixe siècle. Vers 1850 apparut le concept
de serbo-croate ou croato-serbe s'appuyant
sur la grande proximité entre le croate, écrit en alphabet latin par les Croates catholiques romains, et le serbe que
les Serbes orthodoxes écrivaient en
cyrillique. Après la disparition de la Yougoslavie, les conflits entre les Serbes et
les Croates mirent fin au regroupement de ces langues, et bien que les
différences soient relativement minimes, on distingue de nouveau le bosnien, le
croate, le serbe et le monténégrin, parfois regroupées et enseignées sous
l'acronyme BCMS (bosnien-croate-monténégrin-serbe par ordre alphabétique).
Particularités linguistiques[modifier | modifier le code]
Écriture[modifier | modifier le
code]
·
Les langues slaves occidentales s'écrivent au moyen d'un alphabet latin enrichi de signes diacritiques.
·
Les langues slaves méridionales s'écrivent au moyen d'un alphabet cyrillique ou
d'un alphabet latin.
·
Les langues slaves orientales s'écrivent au moyen d'un alphabet cyrillique.
Grammaire[modifier | modifier le
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Les cas[modifier | modifier le
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La langue utilisée par tous ces peuples
avant leur période historique (le proto-slave), conserva la majeure partie du
système de cas indo-européen,
bien que l’ablatif ait fusionné avec le génitif. En plus des nombres singuliers et pluriels, le
slavon d’église possédait un nombre duel, conservé aujourd’hui seulement en
slovène et en sorabe, même si des résidus du duel nominal soulignent les
substantifs qui suivent les nombres deux, trois et quatre en russe et
en croate, bosnien, serbe et
tous les nombres en bulgare. Les substantifs
et les adjectifs slaves sont toujours de genre masculin, féminin ou neutre.
L’ordre des mots est relativement libre, contrairement par exemple au français, où le substantif précédant le verbe
est généralement le sujet et le substantif suivant le verbe, l’objet.
Les articles[modifier | modifier
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Seuls le bulgare et le macédonien possèdent un article défini, exprimé
sous la forme d'un suffixe postposé au substantif ou à l'adjectif (exemple en
bulgare : жена (žena) -
femme, жената (ženata) -
la femme, млада
жена (mlada žena) - jeune femme, младата
жена (mladata žena) - la jeune femme; exemple
en macédonien : брат (brat) - un
frère, братот (bratot) -
le frère). Les autres langues slaves ne possèdent ni article défini ni article
indéfini.
Les aspects[modifier | modifier
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Au xviiie siècle, les linguistes slaves se
rendirent compte que leurs langues possédaient une catégorie grammaticale
beaucoup plus richement exploitée que dans les autres langues
indo-européennes : l’aspect verbal. La
forme de chaque verbe est aujourd’hui classée soit par l'aspect
perfectif ou par l'aspect imperfectif.
Dans les langues slaves, l'aspect
perfectif/imperfectif est construit à l'aide d'affixes.
Pour comparer avec le français, on peut
dire que les verbes construits avec un affixe perfectif sont ressentis par les
Slaves comme l'expression d'une action qui doit parvenir à son terme pour
pouvoir avoir lieu (comme naître : un mouvement littéraire
peut mettre des années à naître, si ce mouvement s'arrête en cours de
naissance, alors il n'est pas né). À l'inverse, le même verbe affixé pour être
imperfectif sera ressenti comme l'expression d'une action qui, quelle que soit
sa durée, n'aura pas besoin d'arriver à son terme pour avoir lieu (comme manger en
français : si on s'arrête au milieu du repas, on aura quand même mangé)3.
On pourrait alors croire que la
différence aspectuelle entre le français et le slave réside dans le fait que le
perfectif/imperfectif français dépend du verbe choisi (naître et sortir seraient
perfectifs, manger serait imperfectif) alors que le slave
pourrait moduler l'aspect (et par là, le sens) du verbe grâce à une simple
affixation. Il n'en est toutefois rien : le français peut perfectiver ou
imperfectiver un verbe à l'aide d'un contexte adéquat (sortir de la maison est
perfectif, sortir en boîte est imperfectif4) et le slave peut effectuer la même
opération à l'aide des affixes. La différence est
donc non dans le traitement des aspects, mais dans la nature de leurs
indices : indices contextuels pour
le français, indices morphologiques (affixes) pour le slave. C'est une
différence de taille, puisqu'elle modifie et organise toute la morphologie verbale
du slave.
Les temps[modifier | modifier le
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Des six temps indo-européens
(présent, futur, imparfait, aoriste, prétérit et plus-que-parfait), le slave commun a conservé
le présent et l’aoriste. On remplaça l’imparfait et le prétérit anciens avec un
nouvel imparfait et le futur indo-européen avec la forme du temps présent du
verbe perfectif. La nouvelle forme perfective souligne un aspect de l’action
verbale qui n’a pas eu lieu avant le moment de l’énoncé et que le narrateur
exprime alors ayant lieu plus tard, habituellement quelque part dans le futur.
Un futur périphrastique retrouvé dans le slave oriental et occidental exprime
une action future sans emphase. Dans les langues slaves méridionales, le futur
ne peut se former qu’avec l’aide d’un auxiliaire ou d’une particule. Le slavon d'Église possédait
un ensemble élaboré de formes verbales (jusqu’à 236 pour un verbe imperfectif).
Tous sauf le croate, le serbe, le macédonien et le bulgare ont perdu les temps
aoristes et imparfaits. Dans ces langues, le parfait ancien indiquait une
action passée n’ayant pas été vue par le narrateur. On utilisa la forme
parfaite dans les autres langues slaves pour indiquer un temps autre que le
présent, plus souvent le passé, mais aussi en conjonction avec une forme
auxiliaire pour indiquer le conditionnel (comme en russe et en tchèque) ou même
le futur (comme en slovène). Le tchèque et le polonais ont aboli l’emphase et
la tonalité, le premier ayant une emphase non distinctive sur la syllabe
initiale et le dernier sur l’avant-dernière syllabe. Cette règle comporte
néanmoins quelques exceptions :
·
les verbes conjugués au passé avec la première ou la deuxième personne du
pluriel : zrobiliśmy (nous avons fait)
— accent sur l'antépénultième.
·
les verbes conjugués au conditionnel : zrobiłbym (je
ferais) — accent sur l'antépénultième.
·
les verbes conjugués à la première ou la deuxième personne plurielle du
conditionnel : zrobilibyśmy (nous ferions)
— accent sur la syllabe précédant l'antépénultième.
·
certains mots issus du latin (exemple : matematyka)
peuvent être accentués sur la syllabe précédant l'antépénultième, bien que cet
usage tende à se perdre.
Vocabulaire[modifier | modifier
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Exemples de mots se ressemblant en biélorusse, bosnien, bulgare, croate, macédonien, polonais, russe, slovaque, slovène,serbe, tchèque et ukrainien.
Français |
Biélorusse |
Bosnien |
Bulgare |
Croate |
Macédonien |
Polonais |
Russe5 |
Slovaque |
Slovène |
Serbe |
Tchèque |
Ukrainien |
être (verbe) |
быць (byts’) |
biti/бити |
съм (săm) |
biti |
биде |
być |
быть (byt’)6 |
byť |
biti |
бити (biti) |
být |
бути (bouty) |
je suis |
я ёс(ь)ць (ia iosts’) |
ja sam/ја
сам |
аз съм
(az săm) |
ja sam |
јас
сум (jas sum) |
ja jestem |
я есмь
(ia esm’) |
ja som |
jaz sem |
ја сам
(ja sam) |
já jsem |
я є (ia ie) |
tu es |
ты
ёс(ь)ць (ty iosts’) |
ti si/ти си |
ти си (ti si) |
ti si |
ти си (ti si) |
ty jesteś |
ты еси
(ti esi) |
ty si |
ti si |
ти си (ti si) |
ty jsi |
ти є (ty ie) |
il est |
ён
ёс(ь)ць (ion iosts’) |
on je/он је |
той е (toj e) |
on je |
тој е (toj e) |
on jest |
он
есть (on est’) |
on je |
on je |
он
јесте (on jeste) |
on je |
він є (vin ie) |
nous sommes |
мы ёс(ь)ць (my iosts’) |
mi smo/ми
смо |
ние
сме (nie sme) |
mi smo |
ние
сме (nie sme) |
my jesteśmy |
мы
есмы (my esmy) |
my sme |
mi smo |
ми
јесмо (mi jesmo) |
my jsme |
ми є (my ie) |
vous êtes |
вы
ёс(ь)ць (vy iosts’) |
vi ste/ви
сте |
вие
сте (vie ste) |
vi ste |
вие
сте (vie ste) |
wy jesteście |
вы
есте (vi este) |
vy ste |
vi ste |
ви
јесте (vi jeste |
vy jste |
ви є (vy ie) |
ils sont |
яны
ёс(ь)ць (iany iosts’) |
oni su/они
су |
те са (te sa) |
oni su |
тие се
(tie se) |
oni są |
они
суть (oni sout’) |
oni sú |
oni so |
они
јесу (oni jesu) |
oni jsou |
вони є
(vony ie) |
aller (radical mis en valeur) |
іс(ь)ці
(istsi) |
ići/ићи |
отида
(otida) |
ići |
оди (odi) |
iść |
идти (idti) |
ísť |
iti |
ићи (ići) |
jít |
йти (ïty) |
venir (radical mis en valeur) |
прыйс(ь)ці
(pryistsi) |
doći/доћи |
дойде
(dojde) |
doći |
дојде
(dojde) |
przyjść |
прийти
(priïti) |
prísť |
priti |
доћи
(doći) |
přijít |
прийти
(pryïty) |
avoir (radical mis en valeur) |
мець (mets’) |
imati/имати |
има |
imati |
имаат
(imat) |
mieć |
иметь
(imet’) |
mať |
imeti |
имати
(imati) |
mít |
мати (maty) |
pomme |
яблык
(iablyk) |
jabuka/јабука |
ябълка
(ibălka) |
jabuka |
јаболкo
(jabolko) |
jabłko |
яблоко
(iabloko) |
jablko |
jabolko |
јабука
(jabuka) |
jablko |
яблуко
(iablouko) |
poisson |
рыба (ryba) |
riba/риба |
риба (riba) |
riba |
риба (riba) |
ryba |
рыба (ryba) |
ryba |
riba |
риба (riba) |
ryba |
риба (ryba) |
loup |
воўк (vowk) |
vuk/вук |
вълк
(vălk) |
vuk |
волк (volk) |
wilk |
волк (volk) |
vlk |
volk |
вук (vuk) |
vlk |
вовк (vovk) |
renard |
лісіца |
lisica/лисица |
лисица
(lisica) |
lisica |
лисица(lisica) |
lis |
лиса (lisa) |
líška |
lisica |
лисица
(lisica) |
liška |
лисиця
(lysytsia) |
cheval |
конь (kon’) |
konj/коњ |
кон (kon) |
konj |
коњ (kon’) |
koń |
конь (kon’) |
kôň |
konj |
коњ (konj) |
kůň |
кiнь (kin’) |
chat |
кот (kot) |
mačka/мачка |
котка
(kotka) |
mačka |
мачка
(mačka) |
kot |
кошка
(kochka) |
mačka |
mačka |
мачка
(mačka) |
kočka |
кішка
(kichka) |
ours |
мядз(ь)ведзь
(miadz’vedz’) |
medvjed/медвjед |
мечка
(mečka) |
medvjed |
мечка
(mеčka) |
niedźwiedź |
медведь
(medved’) |
medveď |
medved |
медвед
(medved) |
medvěd |
ведмідь
(vedmid’) |
chien |
сабака
(sabaka) |
pas/пас |
куче
(kuče) |
pas |
куче
(kučе) |
pies |
собака
(sobaka) / пёс (pyos) |
pes |
pes |
пас(pas) |
pes |
собака
(sobaka) /пес (pes) |
garçon (jeune homme) |
хлопец
(khlopets) |
momak/момак |
момче
(momče) |
dečko |
момче
(momče) |
chłopak |
мальчик
(mal’tchik) |
chlapec |
fant |
момак
(momak) |
chlapec |
хлопчик
(khloptchyk) |
fille (jeune personne féminine) |
дзяўчына
(dziawtchyna) |
djevojka/дjевојка |
момиче
(momičе) |
cura |
момa (moma) |
dziewczyna |
девочка
(devotchka) |
dievča |
dekle |
девојка
(devojka) |
dívka |
дівчина
(ditchyna) |
livre (ensemble de pages reliées) |
кніга
(kniga) |
knjiga/кнjига |
книга
(kniga) |
knjiga |
книга
(kniga) |
książka |
книга
(kniga) |
kniha |
knjiga |
книга
(kniga) |
kniha |
книга
(knyha) |
père |
бацька
(bats’ka) |
babo/бабо |
баща (bašta) |
otac,ćaća |
татко
(tatko) |
ojciec |
отец (otets) |
otec |
oče |
отац (otac) |
otec |
батько
(bat’ko) |
mère |
матка
(matka) |
majka/мајка |
майка
(majka) |
mater,mati |
мајка
(majka) |
matka |
мать (mat’) |
matka |
mati |
мајка
(majka) |
matka |
мати (maty) |
fils |
сын (syn) |
sin/син |
син (sin) |
sin |
син (sin) |
syn |
сын (syn) |
syn |
sin |
син (sin) |
syn |
син (syn) |
fille (descendante) |
дачка
(datchka) |
kćerka/кћерка |
дъщеря
(dăšterja) |
kći |
ќерка
(ќerka) |
córka |
дочь (dotch’) |
dcéra |
hči |
ћерка
(ćerka) |
dcera |
дочка
(dotchka) |
frère |
брат (brat) |
brat/брат |
брат (brat) |
brat |
брат |
brat |
брат (brat) |
brat |
brat |
брат (brat) |
bratr |
брат (brat) |
sœur |
сястра
(siastra) |
sestra/сестра |
сестра
(sestra) |
sestra |
сестра
(sestra) |
siostra |
сестра
(sestra) |
sestra |
sestra |
сестра
(sestra) |
sestra |
сестра
(sestra) |
zéro (0) |
нуль (noul’) |
nula/нула |
нула (nula) |
nula,ništa |
нула (nula) |
zero |
ноль (nol’) |
nula |
nič |
нула (nula) |
nula |
нуль (nul’) |
un (1) |
адзін
(adzin) |
jedan/један |
едно (edno) |
jedan |
еден (eden) |
jeden |
один (odin) |
jeden |
ena |
један
(jedan) |
jeden |
один (odyn) |
deux (2) |
два (dva) |
dva/два |
две (dve) |
dva |
два (dva) |
dwa |
два (dva) |
dva |
dve |
два (dva) |
dva |
два (dva) |
trois (3) |
тры (try) |
tri/три |
три (tri) |
tri |
три (tri) |
trzy |
три (tri) |
tri |
tri |
три (tri) |
tři |
три (try) |
quatre (4) |
чатыры
(tchatyry) |
četiri/четири |
четири
(četiri) |
četiri |
четири
(četiri) |
cztery |
четыре
(tchetyre) |
štyri |
štiri |
четири
(četiri) |
čtyři |
чотири
(tchotyry) |
cinq (5) |
пяць (piats’) |
pet/пет |
пет (pet) |
pet |
пет (pet) |
pięć |
пять (piat’) |
päť |
pet |
пет (pet) |
pět |
п’ять (p’iat’) |
six (6) |
шэс(ь)ць
(chès’ts’) |
šest/шест |
шест (šest) |
šest |
шест (šest) |
sześć |
шесть
(chest’) |
šesť |
šest |
шест (šest) |
šest |
шість
(chist’) |
sept (7) |
сем (sem) |
sedam/седем |
седем
(sedem) |
sedam |
седум
(sedum) |
siedem |
семь (sem’) |
sedem |
sedem |
седем
(sedem) |
sedm |
сім (sim) |
huit (8) |
восем
(vosem) |
osam/осам |
осем (osem) |
osam |
осум (osum) |
osiem |
восемь
(vosem’) |
osem |
osem |
осам (osam) |
osm |
вісім
(visim) |
neuf (9) |
дзевяць
(dzeviats’) |
devet/девет |
девет
(devet) |
devet |
девет
(devet) |
dziewięć |
девять
(deviat’) |
deväť |
devet |
девет
(devet) |
devět |
дев’ять
(dev’iat’) |
dix (10) |
дзесяць
(dzesiats’) |
deset/десет |
десет
(deset) |
deset |
десет
(deset) |
dziesięć |
десять
(desiat’) |
desať |
deset |
десет
(deset) |
deset |
десять
(desiat’) |
roi |
кароль
(karol’) |
kralj/краљ |
крал (kral) |
kralj |
крал (kral) |
król |
король
(korol’) |
kráľ |
kralj |
краљ (kralj) |
král |
король
(korol’) |
reine |
каралева
(karaleva) |
kraljica/кралjица |
кралица
(kralica) |
kraljica |
кралица
(kralica) |
królowa |
королева
(koroleva) |
kráľovná |
kraljica |
кралица
(kralica) |
královna |
королева
(koroleva) |
qui ? |
хто? (khto?) |
ko?/ко? |
кой? (koj?) |
tko? |
кој? (koj?) |
kto? |
кто? (kto?) |
kto? |
kdo? |
ко? (ko?) |
kdo? |
хто? (khto?) |
quoi ? |
што? (shto?) |
što?/штo? |
какво?
(kakvo?) |
što? |
што? (što?) |
co? |
что? (tchto?) |
čo? |
kaj? |
шта? (šta?) |
co? |
що? (chtcho?) |
où ? |
дзе? (dze?) |
gdje?/гдjе? |
къде?
(kăde?) |
gdje? |
каде? (kade?) |
gdzie? |
где? (gde?) |
kde? |
kje? |
где? (gde?) |
kde? |
де? (de?) |
quand ? |
калі? (kali) |
kad?/кад? |
кога? (koga?) |
kada? |
кога? (koga?) |
kiedy? |
когда?
(kogda?) |
kedy? |
kdaj? |
кад? (kad?) |
kdy? |
коли? (koly?) |
comment ? |
як? (iak?) |
kako?/како? |
как? (kak?) |
kako? |
како? (kako?) |
jak? |
как? (kak?) |
ako? |
kako? |
како? (kako?) |
jak? |
як? (iak?) |
pourquoi ? |
чаму?
(tchаmou?) |
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защо? (zašto?) |
zašto? |
зашто?
(zašto?) |
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крв (krv) |
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хлеб (khleb) |
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zlato |
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(zlato) |
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золото
(zoloto) |
zlato |
zlato |
злато
(zlato) |
zlato |
золото
(zoloto) |
Notes et références[modifier | modifier
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1. ↑ (en) « Rusyn » [archive], sur Ethnologue, 2016 (consulté le 17
décembre 2016)
2. ↑ Revenir plus
haut en :a b et c (en) Sarah
Grey Thomason (en), Language
Contact, Edinburgh University Press, 2001
3. ↑ Rappel :
l'aspect n'a rien à voir avec la durée, mais avec le mode de déroulement de
l'action.
4. ↑ Pour
toute référence sur les aspects du français, se reporter à l'article aspect.
5. ↑ Georges Kersaudy Langues sans
frontières. À la découverte des langues de l'Europe p. 118-119
6. ↑ Le
présent de ce verbe est sorti de l’usage en russe moderne.
Voir aussi[modifier | modifier
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